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<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Depuis la « tour de contrôle » du garage Gaud Car System à Douvaine (Haute-Savoie), Christophe Gaud, lunettes calées sur le nez, s&rsquo;affaire à valider la pile de factures qui se sont accumulées ces derniers jours. La neige est tombée brutalement deux jours plus tôt : les dépanneuses ont été appelées quinze fois en vingt-quatre heures pour remorquer des voitures accidentées. Ce 15 décembre 2022, la température a sérieusement chuté et un courant d&rsquo;air frais se fait sentir à l&rsquo;intérieur du bâtiment.</p>
<figure class="article__media article__media--wide"> <img width="664" height="443" alt="Vue du garage Gaud. De gauche à droite : Paul, Jean-Yves, Edouard et Christophe Gaud. A Douvaine (Haute-Savoie), le 15 décembre 2022." /> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2023/03/Les-voitures-vont-evoluer-et-jai-vu-ca-pendant-soixante.jpg" alt="Vue du garage Gaud. De gauche à droite : Paul, Jean-Yves, Edouard et Christophe Gaud. A Douvaine (Haute-Savoie), le 15 décembre 2022." /><figcaption class="article__legend" aria-hidden="true">Vue du garage Gaud. De gauche à droite : Paul, Jean-Yves, Edouard et Christophe Gaud. A Douvaine (Haute-Savoie), le 15 décembre 2022. <span class="article__credit" aria-hidden="true">LEO KELER/HORS FORMAT COLLECTIF POUR « LE MONDE »</span> </figcaption></figure>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Vêtu d&rsquo;une doudoune noire, Jean-Yves, le frère de Christophe, traverse le hall d&rsquo;exposition d&rsquo;un pas décidé en direction de l&rsquo;atelier. Dans ce centre de réparation où éclatent les plaisanteries et où l&rsquo;énergie déborde, trois générations se côtoient. Un bonnet noir vissé sur la tête, Paul, le fils de Jean-Yves,<strong> </strong>se prépare à lui faire le point sur un véhicule déposé la veille. En chemin, Edouard, le patriarche, l&rsquo;intercepte pour lui parler de leur contrat de gaz renégocié la veille. Fondateur de l&rsquo;entreprise, il est rejoint par ses deux fils au milieu des années 1980 et par un de ses petits-fils en 2019. Chacun à sa manière, ils racontent leur attachement à un métier en profonde mutation. depuis cinquante ans.</p>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">La prochaine : la fin annoncée en 2035 de la vente de véhicules neufs à moteur thermique dans l&rsquo;Union européenne qui n&rsquo;utiliseraient pas de carburants neutres en termes d&rsquo;émissions de CO<sub>2</sub>. Personne dans la famille Gaud ne s&rsquo;en soucie. <em>« Nous avons toujours su nous adapter et rebondir</em>,<em> </em>aime à rappeler Edouard.<em> Qu&rsquo;elle soit hybride, électrique, une voiture, ça reste une voiture, il faudra toujours la réparer. Ça n&rsquo;a pas changé et ça ne changera jamais. »</em> Bien que, concède-t-il, <em>« le volume de réparation est susceptible de changer, car il ne reste plus beaucoup de mécaniciens dans une voiture électrique ».</em></p>
<h2 class="article__sub-title">Un projet « un peu fou »</h2>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">A 76 ans, Edouard est persuadé que d&rsquo;autres solutions seront développées, comme les moteurs thermiques fonctionnant à l&rsquo;hydrogène, qui nécessiteront davantage l&rsquo;intervention d&rsquo;un mécanicien que les modèles électriques. Convaincus aussi que les industriels trouveront des solutions pour faciliter l&rsquo;utilisation de ce gaz hautement inflammable et difficilement stockable.<strong> </strong><em>« Les voitures vont évoluer, et je le vois depuis soixante ans, donc je ne panique pas. »</em></p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Lire aussi :</span><span class="catcher__desc"> <span class="icon__premium"><span class="sr-only">Article réservé à nos abonnés</span></span> La voiture à hydrogène de Hopium cale au démarrage </span> </section>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Sa femme, Suzanne, ne s&rsquo;affole pas non plus en 1971, lorsque, récemment marié, Edouard a le projet<em> » un peu fou « </em> d&rsquo;acheter à crédit la grange d&rsquo;un voisin à Douvaine pour la transformer en atelier de réparation. <em>« J&rsquo;ai commencé de rien, je travaillais quinze heures par jour, mais c&rsquo;était une aventure extraordinaire »</em>, se souvient le mécanicien. Tous deux originaires de cette petite commune de 6600 habitants, située à quelques kilomètres de la frontière suisse, ils développent ensemble cette entreprise, où vie professionnelle et vie familiale s&rsquo;entremêlent naturellement.</p>
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« Les voitures vont évoluer, et j’ai vu ça pendant soixante ans, donc je ne panique pas »
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