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Ils exigent des embauches et des augmentations de salaire, avant que l’été n’arrive » très compliqué « . Les soignants du CHU de Bordeaux, l’un des plus grands de France, sont appelés à une grève illimitée par leurs syndicats à partir du mardi 28 juin.
Devis en vrac « le point d’index gelé »leur « bonus aléatoires »la « manque de recrutement »la « fermeture des services et des lits », « L’externalisation galopante »la « rappel illégal en repos et en congé »les syndicats FO, CGT et SUD-Santé réclament des embauches, alors que le manque d’armes a déjà poussé la direction à filtrer l’accès aux urgences à partir de 17 heures, depuis fin mai.
Pour attirer de nouvelles recrues, les syndicats réclament des salaires plus élevés « à partir de 300 euros minimum » pour le personnel infirmier, administratif et technique.
« C’est la première fois qu’une grève illimitée est organisée cet été. Nous sommes au point de non-retour »a expliqué Alain Es Sebbar, secrétaire de la CGT de l’hôpital Pellegrin, l’un des trois établissements du CHU.
Selon Jacques Ollivier, délégué SUD-Santé au CHU, cet appel s’adresse à l’ensemble du personnel soignant, soit quelque 11 000 personnes, « infirmiers et aides-soignants, mais aussi 180 autres professions, comme les techniciens de laboratoire, les secrétaires médicaux, les radiologues, les kinésithérapeutes, les travailleurs sociaux, les blanchisseurs ». Avec plus de 14 000 salariés, le CHU est le premier employeur de Nouvelle-Aquitaine.
« A ce stade, on compte cinq avis sur les 8 222 agents prévus au planning [mardi] Matin « , a indiqué lundi soir le service communication de l’hôpital. Même en grève, le personnel hospitalier est tenu d’assurer un service minimum.
Selon Pascal Gaubert, représentant FO au CHU, « cette grève est plutôt politique et symbolique, pour faire pression sur la direction cet été, pour voir s’ils tiennent leur promesse d’embauche ».
600 lits fermés cet été
Pour soulager le personnel, la direction avait déjà annoncé la semaine dernière que 600 lits seraient fermés cet été. « Il faut pouvoir donner des congés, trois semaines, entre juin et septembre, car on veut protéger les équipes, les professionnels qui aiment leur travail, pour qu’ils ne fuient pas l’hôpital », a expliqué Stéphanie Fazi-Leblanc, directrice générale adjointe du CHU. Mais pour Alain Es Sebbar, « Ce n’est pas nouveau, [les 600 lits] sont déjà fermés ».
Il faut absolument embaucher, « sinon c’est un crash »insiste Pascal Gaubert, de FO. « Il nous manque 200 postes vacants au CHU, notamment chez les infirmiers et aides-soignants, et nous avons un absentéisme de 12 % en moyenne, avec aujourd’hui près de 250 personnes en arrêt. C’est presque 500 agents de moins. »
« Tout le monde est concerné, pas seulement les soignants. Rien que sur les assistants en pharmacie, cinq partent cet été »alerte également Alain Es Sebbar.
Selon ces responsables syndicaux, la direction a promis l’arrivée de 250 bacheliers de fin août à octobre. «Mais encore faut-il (…) qu’on arrive à les garder et à les pérenniser sur les postes »tempère M. Gaubert.
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