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Les employés de Worldline le reconnaissent volontiers : « Culture de grève » n’est pas dans leur « ADN ». Mais dans cette entreprise du CAC 40 comme ailleurs, l’inflation a réveillé la mobilisation collective. Pour la première fois depuis douze ans, l’entreprise spécialisée dans le paiement en ligne a connu cet automne six grèves d’une demi-journée pour protester contre des propositions d’augmentations salariales, jugées bien en deçà des attentes, lors des négociations annuelles. besoins prévus pour 2023.
A savoir, 0,58% d’augmentation générale, 3,57% pour les augmentations individuelles et les promotions. Quand l’inflation atteint 6,2% sur un an, et que le groupe se porte bien, avec un résultat brut d’exploitation en hausse de 25% en 2021. « Franchement, 0,58%, dans une entreprise qui fonctionne comme la nôtre, se moque de nous »s’indignaient des grévistes au pied de l’entreprise, à La Défense, à Puteaux, le 8 novembre.
Tout en prétendant avoir écouté « avec attention » revendications syndicales, explique la direction de Worldline aux Mondepar écrit, devant conserver « sachant qu’elle doit également garantir tout le reste des équilibres économiques de l’entreprise dans le contexte macroéconomique incertain actuel ». L’intersyndicale CFTC-CFDT-FO-CGT-CFE-CGC a lancé deux nouveaux appels à la grève, pour le « Black Friday », vendredi 25 novembre, et le « Cyber Monday », lundi 28 novembre, deux jours de soldes durant lesquels l’activité est exploser sur les plateformes de paiement.
1 050 signataires
Tout est automatisé, mais les grévistes préviennent qu’ils ne seront pas là pour rétablir le service en cas d’incident. Lors de la dernière grève, le 8 novembre, l’intersyndicale comptait près de 400 participants aux assemblées générales, sur 4 000 salariés en France (et 18 000 dans le monde). De plus, 1 050 d’entre eux ont signé la pétition qui rassemble leurs revendications. C’est un quart de l’effectif.
Ils demandent une augmentation de 150 euros bruts par mois pour chacun (contre entre 10 euros et 70 euros, proposé par la direction en deux tranches, d’ici juillet 2023) pour « couvrir l’inflation galopante »et 2 500 euros d’intéressement, pour une « une redistribution plus juste de la marge réalisée par l’entreprise ». En juin, c’est le rejet commun d’un accord d’intéressement jugé « incohérent » qui a soudé l’intersyndicale. Aujourd’hui, la direction propose une « prime de partage de valeur » de 1 600 à 2 000 euros, qu’elle conditionne à l’amélioration de la marge du groupe.
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