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« L’expérience politique est passionnante mais un peu fatiguéreconnaît Hugo Baillet. Les conditions de travail ne sont pas optimales : haute pression et charge de travail colossale. » Après avoir été directeur de la communication du Mouvement des jeunes socialistes, lors de la campagne présidentielle de 2012, il était en charge de la communication du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, puis collaborateur parlementaire et conseiller en communication politique au Sénat.
Bien qu’il soit toujours passionné de politique, il a choisi de rejoindre le secteur privé et est maintenant directeur du marketing et de la communication de Coldwell Banker Europa Realty, un réseau spécialisé dans l’immobilier de luxe. Une expérience du secteur privé qui, selon lui, fait défaut à de nombreux élus. « Ce sont, en général, de mauvais gestionnaires.. Ils poussent parfois le bouchon un peu loin, croyant que leurs employés leur sont dédiés à 100%. Ils vont, par exemple, dire oui à toutes les demandes de leurs électeurs, et ensuite ce sera aux collaborateurs de réussir à prioriser. » Sans parler de quelques élus au comportement autocratique.
Les méthodes de gestion sont-elles vraiment différentes entre la sphère politique et le secteur privé ? « Non »explique Didier Baichère, député LRM de la première circonscription des Yvelines depuis 2017. Il a une carrière de vingt ans en tant que Directeur RH dans des groupes internationaux du secteur de la haute technologie et de la défense tels qu’Alcatel Lucent, CGI, DCNS ou Akka Technologies. « En tant que député, je gère mon équipe comme n’importe quel autre artisan. » résume-t-il. Cela signifie que les employés ne comptent pas leurs heures et doivent être à la fois au four et à l’usine. « Mais il faut être clair dès le recrutement : le métier est très particulier, car très solitaire et peu encadré. Tout est basé sur une relation de confiance. »
« Recherche de compromis »
En ce qui concerne le contenu de l’article lui-même, « DRH et MP, c’est le même métier, estime l’ancien DRH. Les négociations avec les syndicats dans les entreprises et les discussions sur un projet de loi à l’Assemblée nationale ont le même objectif : la recherche d’un compromis. Le but est de convaincre. » Avec, cependant, une différence de taille, dit-il : « En politique, on n’est pas toujours jugé sur nos compétences, contrairement à l’entreprise. »
Pour Mathieu Zeggiato, attaché parlementaire et responsable de la formation des élus à l’Institut de préparation à l’administration générale (IPAG) de Strasbourg, la différence essentielle réside dans la « Des leviers de motivation, qui est pour les politiciens la poursuite de l’intérêt général. Mais ce qui les rapproche du secteur privé, c’est l’accélération du temps – les attentes doivent être satisfaites presque immédiatement – ainsi que la nouvelle gestion publique, qui est passée d’une administration des moyens à une administration des résultats ».
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