les partenaires sociaux se penchent sur la gouvernance de la branche « accidents du travail et maladies professionnelles »

les partenaires sociaux se penchent sur la gouvernance de la branche « accidents du travail et maladies professionnelles » – Thebuzzly

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Syndicats et patronat veulent jouer un plus grand rôle dans la gestion d’un des systèmes d’assurance les plus anciens : celui qui indemnise les accidents du travail et les maladies professionnelles. Lundi 11 juillet, les organisations d’employeurs et de salariés lancent un nouveau cycle de discussions sur cette branche du régime général de sécurité sociale. Leur objectif est de parvenir à un accord d’ici la fin de l’année, au plus tard, sur les missions et la gouvernance du dispositif.

La gestion des risques professionnels par la collectivité est née à la fin du XIXe siècle.e siècle, par une loi d’avril 1898 : elle fait peser sur le chef d’entreprise l’obligation de réparer tout accident subi par son personnel, si les faits ont un lien avec l’activité de ce dernier. A la Libération, ces dispositifs sont intégrés à la Sécu pour constituer l’un des quatre piliers de l’édifice – avec l’Assurance maladie, le réseau des caisses d’allocations familiales et l’Assurance vieillesse.

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A l’heure actuelle, la branche des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT-MP) est financièrement saine. Selon la commission des comptes « Sécu », elle a enregistré en 2021 un résultat positif de 1,2 milliard d’euros, ses revenus provenant presque exclusivement des cotisations versées par les employeurs. Le fonctionnement du système obéit à des règles un peu singulières : il fait partie intégrante de l’Assurance maladie, tout en associant une instance, appelée commission AT-MP, dans laquelle siègent des représentants syndicaux et patronaux. Il vote le budget de la branche, donne son avis sur les taux de cotisation, etc.

« Une gestion plus égalitaire »

Aujourd’hui, les partenaires sociaux souhaitent avoir plus de latitude dans la prise de décision de la branche. Ils avaient déjà exprimé ce souhait dans l’accord national interprofessionnel conclu en décembre 2020 sur la santé au travail. « Nous peinons à occuper la place qui devrait être la nôtre dans le système »précise Catherine Pinchaut, secrétaire nationale CFDT. « Nous voulons aller vers un management plus égalitaire »ajoute Michel Chassang, de l’Union des entreprises locales (U2P).

Au cœur des discussions, il y aura notamment les excédents de la branche, dont « une grande partie est reversée à la Caisse Nationale d’Assurance Maladie [CNAM]quand ils doivent être utilisés en priorité pour financer des actions de prévention », souligne Eric Chevée, vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises. Sa remarque fait allusion aux transferts d’argent effectués de la branche AT-MP vers la CNAM : ils compensent les dépenses induites par des pathologies ou des accidents imputables au travail mais qui n’ont pas été reconnus comme tels et qui, en même temps, sont couverts par l’assurance-maladie. Ces versements de la branche AT-MP sont loin d’être anodins : 1 milliard d’euros par an sur la période 2015-2021, selon un rapport d’une commission d’experts. Ces mouvements de fonds ont lieu dans des conditions et en vertu de critères qui ne sont pas « pas assez clair »estime Jérôme Vivenza, en charge du dossier pour la CGT.

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