Les ouvriers de l’habillement, malgré les suppressions d’emplois, peinent à mobiliser leurs adjoints

Les ouvriers de l'habillement, malgré les suppressions d'emplois, peinent à mobiliser leurs adjoints – Thebuzzly

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Les syndicats se mobilisent contre la réforme des retraites. Au sein des marques de vêtements, les représentants du personnel défendent vigoureusement l’emploi. Partout. Car le licenciement des 2.100 salariés de Camaïeu, au lendemain de la fermeture des 511 magasins de la marque de vêtements, début octobre 2022, a créé une onde de choc. Après s’être répandu dans les centres commerciaux et les rues commerçantes, où les employés des magasins se soucient de leurs voisins, il apparaît maintenant sur Facebook.

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Le réseau social regorge de comptes syndicaux et salariés, où les internautes évoquent l’état de santé de leur entreprise. « Nos dirigeants n’ont pas trouvé les financements nécessaires à leur offre »met ainsi en garde la CGT San Marina, dans un post publié le 6 février.  » Quelle tristesse « , répond l’un des employés. Un autre préfère une photo du naufrage du Titanic, pour illustrer le risque de liquidation encouru par la marque de chaussures.

Toujours sur Facebook, fin janvier, la CGT Pimkie a publié un chiffre : − 26 % de chiffre d’affaires en décembre 2022 « hors budget »avant d’interroger « sur les solutions qui trouveront [les] futurs nouveaux actionnaires à faire mieux que les anciens ». Les Mulliez, propriétaires de la marque depuis sa création, décident de vendre à un consortium de fabricants. Ces derniers envisagent déjà de supprimer entre 400 et 500 emplois et de fermer 100 magasins.

Un rendez-vous

L’onde de choc Camaïeu a également atteint d’autres filiales de la Financière immobilière bordelaise, qui détient la marque de vêtements depuis juillet 2020. Les élus de Gap et Go Sport manifestent désormais côte à côte. Samedi 4 février, à Paris, rue Tronchet, ils étaient une trentaine à bloquer l’accès au magasin Gap. Pendant deux heures seulement, afin de limiter le manque à gagner.

Les salariés de cette marque américaine s’inquiètent de leur sort, quelques semaines après la vente de ses 21 magasins à Go Sport pour 38 millions d’euros. Ceux de l’enseigne d’articles de sport (2.160 personnes) appellent les pouvoirs publics à la vigilance lors du processus de cession de Go Sport, placé en redressement judiciaire le 19 janvier.

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L’intersyndicale a demandé des entretiens avec Fanta Berete, député suppléant d’Olivia Grégoire (Renaissance), ministre délégué chargé des PME et du commerce, Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français, François Ruffin, député (La France insoumise, LFI) de la Somme, et Elisa Martin, députée (LFI) de l’Isère, département auquel appartient l’enseigne, dont le siège social est situé à Sassenage.

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