Les offres d’emploi non suffisantes restent, selon une étude, un phénomène « marginal »

[ad_1]

La reprise économique s’accompagnerait de difficultés de recrutement particulièrement aigus. Une note de la Banque de France alertait à l’automne sur les pénuries de main-d’œuvre. « Je ne rencontre que des chefs d’entreprise qui ont des problèmes de recrutement », témoignait en janvier le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. « Tous les entrepreneurs me disent peiner à recruter. Au moment où trois millions de nos compatriotes se trouvent encore au chômage, cette situation heurte le bon sens », disait encore le président de la République, Emmanuel Macron, lors de son discours télévisé de novembre 2021.

Lire aussi Article reserve a nos abonnes « Il va falloir se compte rendre que les gens ne sont plus corvéables à merci » : dans l’hôtellerie-restauration, les départs de salariés se multiplient

Alors que cet étonnement anime régulièrement le débat public, une étude publiée jeudi 10 février par Pôle emploi permet de redonner à la discussion une base chiffrée et de battre en brèche les raccourcis trop rapides : la partie des offres non activées faute de candidats reste « limitée », leur nombre n’a augmenté que très légèrement depuis la dernière enquête similaire en 2018, et les raisons pour lesquelles elles n’ont pas été proposées sont complexes.

Près de six entreprises sur dix ont cherché à recruter entre avril et septembre 2021, et 16 % ont cherché à recruter plus qu’avant la crise, précise d’emblée Pôle emploi. Pour son enquête, l’agence publique s’est intéressée au devenir des offres « clôturées », c’est-à-dire qui ont été retirées de ses listes, quel qu’en soit le motif, entre juin et septembre 2021.

« Une question de ressentiment »

Il ressort d’abord que 85,9 % de ces offres ont été supprimées. Même si les employeurs sont plus nombreux (68%) qu’en 2018 (57%) à déclarer avoir rencontré des « difficiles ». Mais c’est aussi une question de ressentiment, d’appréciation de l’employeur, précise Stéphane Ducatez, directeur des études de la performance à Pôle emploi. Si vous êtes chef d’une TPE [très petite entreprise], vous manquez d’expérience et de temps pour recruter, cela ne se fait pas du jour au lendemain. »

Les freins sont d’origines diverses. Manque de qualification ou de formations spécifiques, fort turn-over nécessitant des recherches permanentes pour compenser les départs, conditions de travail peu attrayantes, en conformité géographique (le demandeur d’emploi est à Bordeaux, l’offre à Marseille).

Lire aussi Article reserve a nos abonnes Le plan d’investissement France 2030 veut réconcilier la « start-up nation » et l’industrie

Pour trouver, deux tiers des employeurs signalés ont indiqué avoir élargi leur recherche à des profils différents, en répondant à leurs exigences en termes d’expérience, de niveau ou de champ de formation. Un tiers a augmenté la rémunération proposée, un tiers a proposé de meilleures conditions de travail. Au bout du compte, 781 000 offres ont ainsi été satisfaites au 3e trimestre 2021. « En aucun cas une difficulté ne préjuge de l’issue du recrutement, souligne M. Ducatez. L’embauche finie par se faire et dans les bons délais mais pas dans les conditions imaginées au départ. » Dans la moitié des cas, le poste a été fourni en moins de 45 jours ; dans les trois quarts des cas, en moins de trois mois (92 jours), plus rapidement qu’en 2018 (105 jours).

Il vous reste 36,14% de cet article à lire. La suite est réservée aux bonnes.

[ad_2]

Source link

Quitter la version mobile