les jeunes graphistes peinent à faire reconnaître leur travail

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Dix années d’études supérieures dans les plus prestigieuses écoles de design graphique en France, et couronnées par un doctorat à l’Ecole des arts décoratifs de Paris. Côté formation, Damien Bauza affiche un CV sans fautes. Le volet expérience professionnelle n’est pas le moins impressionnant : trois ans après sa sortie d’école, le graphiste de 29 ans a réalisé la nouvelle identité des Arts déco (Ensad) et exposé un de ses projets à la Biennale internationale de design graphique 2021 , à Chaumont (Haute-Marne). Mais ses succès ne le préservent pas d’un marché du travail concurrentiel. Le graphiste indépendant est à la recherche d’un à-côté pour pouvoir vivre de sa passion : « Il n’y a pas d’ordre professionnel pour les graphistes, n’importe qui peut exercer, ce qui fait baisser les prix. Valoriser l’expertise apportée par mes longues études pour un client devient de plus en plus compliqué. »

De nombreux jeunes designers graphiques se sont retrouvés dans ses propositions : l’arrivée des technologies numériques a fourni de plus en plus de candidats et développé les possibilités d’emploi, tout en paupérisant une profession qui reste mal identifiée aux yeux du grand public. Le réalisateur Michel Gondry, l’auteur de bandes dessinées Manu Larcenet, les directeurs artistiques M/M… Ensaama). Elles témoignent du rayonnement de l’institution, mais également de la variété de la filière graphique, au croisement de plusieurs disciplines, comme la photographie, la peinture, le cinéma. Son éventail de missions est tout aussi ample : un graphiste réalise des affiches, des logos, des emballages, des couvertures, des sites Internet…

De plus en plus d’indépendants

« Quand j’ai commencé à assurer des cours, en 1999, il suffisait d’avoir un BTS pour décrocher un emploi. Aujourd’hui, il faut poursuivre ses études et la part d’indépendants s’est accrue », analyse Paul Benoit, coordinateur du diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) Design mention graphisme à l’Ensaama. Si les élèves diplômés en 2018 travaillent tous pour des grandes entreprises, la promotion de 2019 compte cinq indépendants, et la suivante (2020) en dénombre sept, sur 24 étudiants, enumère-t-il : « Les meilleurs éléments gagnent 3 500 euros à la sortie de l’école, mais ça peut tomber à 1 700 euros, c’est variable. » Le directeur de l’établissement, Eric Chenal, se veut rassurant : « Nous sommes dans une situation privilégiée du fait de la réputation de l’école, l’insertion professionnelle de nos diplômés ne nous inquiète pas. »

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