Les eurodéputés durcissent le plan de réforme du gouvernement

Les eurodéputés durcissent le plan de réforme du gouvernement – Thebuzzly

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Quelle place pour l’assurance chômage auprès des demandeurs d’emploi ? Quelle relation les employés doivent-ils avoir au travail ? Ces questions très politiques « mais aussi philosophique », selon les mots du député « insoumis » de Seine-Saint-Denis Alexis Corbière, a traversé les débats, du lundi 3 au mercredi 5 octobre, à l’occasion de l’examen du projet de loi ouvrant la voie à une réforme de l’assurance-chômage . Ils ont aussi illustré les clivages entre la coalition présidentielle, soutenue par les élus du parti Les Républicains (LR), et la coalition de gauche, la Nouvelle Union populaire écologiste et sociale (Nupes).

Ce texte constitue la première étape du vaste chantier de réforme du marché du travail qui, selon le gouvernement, devrait aboutir au plein emploi d’ici 2027. Il prévoit notamment de faire évoluer les règles d’indemnisation pour moduler la durée en fonction de l’état du travail. marché. Les cinq articles du texte ayant été adoptés, le résultat du vote solennel, qui n’aura lieu que mardi 11 octobre après les questions au gouvernement, ne fait guère de doute.

Lisez le décryptage : Article réservé à nos abonnés Assurance chômage : vers une modulation des règles en fonction de la situation économique

Pour s’assurer le soutien du groupe LR à l’Assemblée nationale, dont les bancs étaient très clairsemés en séance, le gouvernement et la majorité présidentielle ont durci le texte en y incorporant des dispositions sur l’abandon de poste. Actuellement, les salariés qui quittent leur emploi sans préavis doivent alors être licenciés par leur employeur, ce qui leur permet de bénéficier d’allocations chômage. Députés ensemble ! (Renaissance, MoDem et Horizons) et LR, qui assurent à l’unisson s’appuyer sur « retourne du terrain » et « témoignages employeurs », déposé des amendements communs, travaillés avec le gouvernement en amont, pour créer un « présomption de démission » ce qui bloquerait l’ouverture des droits.

En l’absence du ministre du Travail, Olivier Dussopt, qui a ouvert ce mercredi la concertation avec les partenaires sociaux sur le projet de réforme des retraites, c’est Carole Grandjean qui a défendu l’amendement : « Ce phénomène d’abandon d’emploi ne cesse d’augmenter et pose divers problèmes, notamment pour les entreprises qui voient leur collectif désorganisé »a déclaré le ministre délégué à l’Enseignement et à la Formation professionnels. « L’abandon de poste sert à tromper la démission et à percevoir l’assurance-chômage »a ajouté l’élu (Horizons) du Maine-et-Loire, François Gernigon.

Un amendement pour durcir le texte

Une vision dénoncée par les élus du Nupes, qui reprochaient à la coalition présidentielle de vouloir légiférer sur un « phénomène marginal ». « Vous faites quelque chose qui nie les principes fondamentaux du droit du travail », a attaqué le député socialiste du Calvados, Arthur Delaporte. Surtout, l’alliance de gauche n’a cessé d’interpeller le gouvernement sur l’absence de chiffres ou de rapport à ce sujet. « Il n’y a pas de documentationa relevé le député communiste des Bouches-du-Rhône, Pierre Dharréville. Vous parlez d’un phénomène qui renvoie à des postures idéologiques portées par le Medef, qui mène ce combat depuis longtemps. »

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