[ad_1]
Le vieillissement de la population française se confirme. Dans son dernier rapport sur évolutions et perspectives des retraites en France », le Conseil d’orientation des retraites (COR) prévoit que l’espérance de vie moyenne à 60 ans atteindra 29,3 ans pour les hommes et 31,3 ans pour les femmes en 2070.
Une telle évolution ne s’est jamais produite auparavant, ce qui permet à l’ancienne ministre Michèle Delaunay de redéfinir la France comme un » société de longévité » et à l’économiste Maxime Sbaihi de qualifier la situation de « grand vieillissement « .
Une incitation à arrêter
Depuis près de trente ans, pour faire face au vieillissement, les différents gouvernements ont réformé en n’utilisant que le paramètre de l’âge légal de la retraite avec, en corollaire, le nombre de trimestres de cotisation requis pour une retraite à taux plein. Depuis la « réforme Balladur » du 22 juillet 1993, les responsables politiques n’ont cessé d’exhorter les Français à travailler plus longtemps. En conséquence, les législations successives font peser une responsabilité de plus en plus lourde sur ceux qui travaillent pour financer les retraites de ceux qui ne travaillent plus.
Cette solidarité intergénérationnelle a un coût et suscite des polémiques de plus en plus virulentes. Ainsi, Maxime Sbaihi demande « mieux répartir entre les âges les efforts collectifs à fournir face à une révolution démographique dont personne n’est responsable » (Le grand vieillissementEditions de l’Observatoire, 2022), tandis que François de Closets assimile les baby-boomers à » une génération qui a vécu aux crochets de ses enfants » (Les boomers de la parenthèseFayard, 2022).
Si les réformes paramétriques ont leur justification sur le plan budgétaire, elles ignorent le chômage des seniors. Car à force de repousser l’âge légal de la retraite, les politiques ont fini par inciter les gens à se mettre au chômage. Par une loi du 18 décembre 1963, le gouvernement de Georges Pompidou (1911-1974) a commencé par autoriser la négociation d’accords de préretraite dans les entreprises.
En 1972, une autre loi institue la garantie de ressources, par laquelle l’Etat s’engage à verser des allocations aux personnes âgées involontairement privées de travail et ne pouvant encore bénéficier de pensions de retraite. Le 13 juin 1977, un accord national interprofessionnel étend le versement de ces allocations aux seniors démissionnaires.
Les entreprises ont gardé l’habitude de se débarrasser des plus âgés de leurs salariés dès qu’il s’avère nécessaire de procéder à des restructurations
Il vous reste 57,03% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link