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<p class="article__paragraph "><span class="article__inner">V</span>vendredi 30 septembre, la cour d&rsquo;appel de Paris a confirmé la notion de <em>« harcèlement institutionnel »</em> employé par les tribunaux de première instance et a reconnu la culpabilité de quatre ex-dirigeants de France Télécom, dont son ancien PDG Didier Lombard.</p>
<p class="article__paragraph ">Les audiences et les jugements de ces procès extraordinaires ont ainsi abouti à la première condamnation d&rsquo;une stratégie d&rsquo;entreprise. Une première qui devrait inciter les chefs d&rsquo;entreprise à s&rsquo;interroger sur trois points cruciaux : le pouvoir des mots, le bon usage des objectifs et la notion de « prudence ».</p>
<p class="article__paragraph ">Tout d&rsquo;abord, le jugement du tribunal mentionne une <em>« politique industrielle de harcèlement moral »</em>.<em> </em>Pour l&rsquo;établir, les juges, notamment en première instance, se sont largement appuyés sur le travail des linguistes. Tout discours, notent-ils, prend une<em> « valeur performative »</em> : les mots créent la réalité. De la <em>« départs par la fenêtre ou par la porte »</em>,<em><strong> </strong>« dégraissage »</em> : ces mots, jugés, véhiculent et engendrent la violence.</p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Lire aussi :</span><span class="catcher__desc"> <span class="icon__premium"><span class="sr-only">Article réservé à nos abonnés</span></span> Procès France Télécom : « Harcèlement moral institutionnel » confirmé par la cour d&rsquo;appel </span> </section>
<p class="article__paragraph ">Le procès a révélé un deuxième levier managérial, encore plus insidieux : l&rsquo;usage de discours ambigus. Cet usage « orwellien » du langage correspond, selon l&rsquo;accusation, à une<em> « un mélange de novlangue et de langage corporatif pour justifier toute action délétère derrière des mots apparemment anodins et bienveillants »</em>,<em> </em>comme le<em> « c&rsquo;est le moment de partir » </em>où le<em> « projet personnel accompagné »</em>.</p>
<h2 class="article__sub-title">Instrument stérile de contrôle et de domination</h2>
<p class="article__paragraph ">Les paroles prononcées par les dirigeants ont le pouvoir d&rsquo;élever et d&rsquo;élever, mais aussi de blesser et de tuer. Précise et méthodique, la Cour d&rsquo;appel a daté le virage sémantique opéré par les dirigeants : octobre 2006, lors d&rsquo;un séminaire de motivation pour cadres.</p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Les archives:</span><span class="catcher__desc"> Procès France Télécom : un tournant en droit pénal du travail </span> </section>
<p class="article__paragraph ">Ensuite, dans les organisations, paroles et actes s&rsquo;entremêlent. Les juges ont certainement noté la<em>« excellentes compétences » </em>prévenus, qui consiste à traiter des situations complexes aux déterminants multiples. Mais ils se sont penchés sur la manière dont la direction de France Télécom a agencé des pyramides complexes d&rsquo;indicateurs pour guider l&rsquo;action des cadres, notamment en indexant une partie de leur rémunération à l&rsquo;atteinte ou non d&rsquo;objectifs de réduction. la main d&rsquo;oeuvre. Ils ont observé, en première instance, que le <em>« le pilotage de la ligne managériale au moyen d&rsquo;indicateurs de performance basés sur les flux a entraîné mécaniquement l&rsquo;utilisation de techniques managériales délétères »</em>.</p>
<p class="article__paragraph ">En fait, les dirigeants de France Télécom ont sans doute mal compris ce que signifie changer une organisation : non pas moderniser une machine, mais concevoir, en interaction et en collaboration avec d&rsquo;autres acteurs de l&rsquo;entreprise, une situation différente, résoudre certaines difficultés et mieux satisfaire certains objectifs. Et, surtout, ils ont oublié que le management par objectifs, pour son fondateur Peter Drucker (1909-2005), est basé sur la maîtrise de soi et <em>« fait du bien commun l&rsquo;objectif de tous les managers »</em>.</p>
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« Les dirigeants de France Télécom ont mal compris ce que signifie changer d’organisation »
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