Le succès du Compte Personnel de Formation (CPF) a un coût pour les finances publiques, mais surtout, il ne faut pas enrayer la dynamique actuelle. Cette position a été exprimée par les députés de la majorité et de l’opposition, mercredi 19 janvier, dans leur rapport d’évaluation de la loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel, proclamée en septembre 2018. L’intervention de ces parlementaires a attiré l’attention, alors que des interrogations se posaient depuis plusieurs mois sur la « soutenabilité » budgétaire du système et sur d’éventuelles mesures correctives.
Lancé en 2015, CPF a connu une croissance impressionnante ces dernières années. La loi sur « l’avenir professionnel » a simplifié le mécanisme et facilité l’accès, notamment grâce à la « monétisation » : il est désormais déduit en euros et non plus en heures. En novembre 2019, une nouvelle étape a été franchie avec le lancement d’une application mobile et d’un « parcours d’achat direct ». : grâce à ces outils, les travailleurs et les chômeurs peuvent payer la formation de leur choix en quelques clics, sans avoir à passer par un intermédiaire, comme c’était le cas auparavant.
Ces changements ont provoqué une explosion du nombre de stages. En 2020, environ 984 000 d’entre eux étaient sous surveillance au titre du CPF, « ou quasi-doublement » par rapport à 2019, selon un rapport parlementaire. La tendance s’est poursuivie puisque de début janvier à fin juin 2021, le nombre de dossiers était équivalent au nombre de toute l’année précédente.
L’inflation des coûts
Cette effervescence a des implications financières pour les compétences de la France, l’instance dirigeante nationale qui alloue les fonds pour la formation continue. Pour 2021, cet établissement public estime le budget du CPF à 2,3 milliards d’euros, soit 857 millions de plus que les projections initiales. Quant à 2022, une enveloppe encore plus épaisse est envisagée : 2,6 milliards d’euros, selon une estimation publiée mercredi.
Cette inflation des dépenses fait l’objet d’un rapport conjoint de l’Inspection générale des finances (IGF) et de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) depuis 2020. Pour contrôler le montant de la facture, les deux autorités de tutelle ont fait plusieurs recommandations : par exemple, « limiter le montant couvert » Où « fixer des frais » sur l’utilisation d’un appareil qui serait un fardeau pour les gens. Cependant, l’IGF et l’IGAS ont reconnu que de telles solutions n’existent pas. « dans l’esprit de la réforme », et ce dernier se place délibérément dans la logique d’une « fenêtre ouverte » (dans la limite des droits accumulés par les individus).
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