Les candidats se battent pour une formation en réparation de vélos


C’est ce qu’on appelle un profil atypique. Le moniteur de conduite poids lourds Nicolas Aimard, 33 ans, apprend également les bases de la réparation de vélos. « Nous avons tendance à opposer les automobilistes aux cyclistes comme si nous devions choisir notre camp. » Il regrette. Cet hiver, Nicolas Aimard s’inscrit à la formation « cycliste » agréée par l’Académie des Métiers du Cyclisme. Une formation dispensée sur douze sites en France, qui se déroule au CNPC, une école de commerce du sport dont le campus est en Saint-Denis (Saint-Saint-Denis), l’un des établissements aptes à délivrer ce diplôme.

Lancé avec le soutien de la Fédération Française de Cyclisme (FUB), ce nouveau programme de vingt jours vise à répondre à la demande croissante de réparations. L’objectif est de former 1 250 personnes d’ici 2023. Et les candidats ne manquent pas : dès l’ouverture des inscriptions en ligne, chaque campus du CNPC a enregistré une demande quatre fois supérieure à sa capacité, soit une moyenne de 50 candidatures pour 12 postes vacants par personne. session.

La formation coûte 2633 euros et son financement se réduit : les personnes qui se sont inscrites à la première vague de formation entre novembre 2020 et octobre 2021 ont été prises en charge à 100 %. Les vagues suivantes, qui dureront jusqu’en juin 2023, seront couvertes jusqu’à 75%, puis jusqu’à 40% et enfin jusqu’à 15%.

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Dans la pièce, un tableau blanc se dresse à côté de tiroirs remplis de pinces, de clés, de manivelles et de manomètres. Les vélos sont accrochés sur des supports muraux. « Nous les appelons des vélos martyrs : ils ont été cassés et réparés des dizaines de fois », précise François Weiser, formateur, professeur d’histoire-géographie sur l’accessibilité de l’éducation nationale.

Pas un seul vélo, ayant franchi le seuil de l’école, ne repartira sans faire beauté. Le journaliste ne fait pas exception et se retrouve suspendu à un grand stand d’atelier. « On commence toujours par la roue avant, on vérifie le serrage, l’état du moyeu, la pression des pneus, les rayons. Ah, le freinage n’est pas symétrique, il y aura un réglage sur le frein avant, » dynamise l’entraîneur. Ses mains, déjà noircies de graisse, courent sur la petite reine et s’arrêtent au casque : « Il se réunit tous les cinq ans. Celui-ci n’a pas vu de lubrifiant depuis une décennie. »

Douze étudiants se posent beaucoup de questions : et si la cliente choisit d’acheter un nouveau vélo qui lui coûtera le même prix que l’intervention ? « Ce n’est pas durable et encore moins économique : un vélo n’est pas un objet jetable. En bon état, il durera soixante-dix ans., souligne François Weiser. « Personne ici n’est issu de l’opportunisme, ce sont des passionnés », il assure.

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