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Ouvert au dialogue mais dans des limites soigneusement définies. Reçues tour à tour, lundi 22 et mardi 23 mai, par Elisabeth Borne, les trois principales organisations patronales (Medef, CPME et U2P) ont passé en revue les enjeux sociaux du moment, mettant en lumière ceux sur lesquels elles sont prêtes à avancer. Une priorité semble se dégager à ce stade : l’emploi des seniors. Cette préoccupation est logique puisqu’elle occupera une place centrale dans la mise en œuvre de la réforme des retraites, dont l’objectif est de faire travailler plus longtemps les personnes qui ont atteint la soixantaine ou qui s’en approchent.
Les pourparlers entre le Premier ministre et les dirigeants du mouvement patronal font suite aux rencontres qui ont eu lieu les 16 et 17 mai à l’Hôtel de Matignon avec les dirigeants syndicaux. Cette série de rencontres vise à donner un contenu aux « Pacte de vie professionnelle » annoncé mi-avril par Emmanuel Macron. Le président de la République a alors proposé aux partenaires sociaux de lancer des négociations tous azimuts sur « sujets essentiels » : partage du patrimoine, reconversion professionnelle, pénibilité, rétention des salariés vieillissants, etc.
Sur ce dernier point, les employeurs semblent avoir de bonnes intentions. « Ce dont nous sommes prêts à discuter, qui semble le plus urgent, c’est l’emploi des seniors »a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux, à la fin de son tête-à-tête avec Mmoi Obtus. Le président du Medef n’a pas donné de précisions, tout en esquissant plusieurs pistes : développement de « transitions » en fin de carrière, développement du « retraite progressive » – un dispositif qui vous permet de travailler à temps partiel tout en percevant une fraction de votre retraite.
La « ligne rouge » du Medef
Il y a « des choses à faire, peut-être, autour des métiers des cadres supérieurs qui ont souvent des salaires élevés, [ce qui] freine leur embauche par les entreprises », a poursuivi M. Roux de Bézieux. Il évoque également l’allocation chômage accordée sur des périodes plus longues à ceux qui ont au moins 53 ans : un tel paramètre « peut être un frein à la reprise de l’emploi » Et « encourage parfois les entreprises (…) mettre les seniors au chômage ».
François Asselin, le numéro un de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), a également consacré une bonne partie de son propos à ce thème, lors de l’échange qu’il a eu avec le Premier ministre. Il s’est attaché à défendre l’une de ses revendications phares : l’exonération des cotisations patronales à l’assurance chômage pour les contrats de travail signés par des seniors, afin de favoriser les recrutements de cette tranche d’âge. Une mesure un peu similaire avait été introduite dans la réforme des retraites, à l’initiative du Sénat, mais elle a été censurée par le Conseil constitutionnel, au motif qu’elle représentait une « cavalier social », sans rapport avec l’objet de la loi. Autre disposition invalidée par les juges de la rue de Montpensier à Paris : l’indice des seniors, qui visait à objectiver la place des sexagénaires dans les entreprises. Le patronat y est opposé, mais le gouvernement veut le rétablir, comme l’a confirmé mardi Olivier Dussopt, le ministre du Travail.
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