[ad_1]
Tribune. Le « copinage » est un sujet apolitique en France aujourd’hui. Tout le monde sait à quel point une relation est utile pour trouver un stage, un emploi ou simplement gravir les échelons de l’entreprise. Beaucoup souffrent de la situation, agacés d’être laissés à terre pour se faire dépasser par les proches du chef de service, camarades de classe, amis d’amis, ou courtisans pas forcément compétents…
Mais ce favoritisme, contrairement à la discrimination avérée, n’est pas couvert par la loi. Nous le regrettons silencieusement et nous nous en occupons. Nos recherches montrent cependant les effets généralement néfastes de cette pratique discutable, qui sape la motivation d’un grand nombre de salariés, obligeant certains d’entre eux à démissionner car leurs contributions ne sont pas reconnues à leur juste valeur, et, plus généralement, contribue à accroître sentiments de frustration. .
Notre étude, menée simultanément dans plusieurs pays avec la participation d’environ 700 salariés, a révélé pour la première fois un lien fort entre cette pratique du népotisme et le niveau des inégalités sociales. Aux États-Unis et en Chine, par exemple, les compétences sont les principaux déterminants du recrutement et de la promotion, mais un système assez puissant de faveurs réciproques opère en coulisses sans faire grand bruit.
Le népotisme est lié à la corruption
L’acceptation de ce népotisme est toujours associée au niveau général de corruption. Dans des pays très corrompus, comme la Russie par exemple, le favoritisme est d’autant plus acceptable dans une entreprise que toute la société fonctionne sur cette base. Rien ne peut être réalisé sans piston, sans relations.
Sans surprise, la tolérance au népotisme est beaucoup plus faible dans un pays comme l’Allemagne, qui est peu inégalitaire (indice ONU) et peu corrompu (Transparency International). Recruter ou promouvoir un ami suscite une forte désapprobation de la part de l’équipe et donne envie aux salariés de quitter rapidement le milieu professionnel, jugé malsain.
Ainsi, en France, pays assez proche de l’Allemagne en termes d’inégalités et de corruption, le favoritisme doit aussi susciter des réactions violentes. Les recherches que nous menons actuellement suggèrent en effet un double mouvement : une apparente tolérance et, inaperçue des salariés confrontés à ce phénomène, une baisse de l’engagement affectif envers l’organisation qui les emploie, avec le risque d’un retournement fort. pendant des périodes, comme la période actuelle, où le marché du travail est porteur.
Il vous reste 50,1% de cet article à lire. De plus uniquement pour les abonnés.
[ad_2]
Source link