Dans un rapport publié vendredi 7 octobre, le think tank Terra Nova formule une série de propositions autour du télétravail pour notamment lutter contre la culture du présentéisme en entreprise et mettre en place une « travail hybride socialement responsable ».
Le think tank marqué à gauche part du constat que le travail à distance a provoqué « marche forcée » par la pandémie de Covid-19 « est là pour durer ». Parmi quatre-vingt-six propositions, le rapport suggère, entre autres, la mise en place par un accord national interprofessionnel d’une assiette annuelle minimale de télétravail fixée « 24 jours (comme en Allemagne) »si les tâches des salariés et les activités de l’entreprise le permettent.
Il fait également référence à la création d’un « titre de télétravail »pour « inciter les entreprises à faciliter l’accès de leurs salariés aux espaces de travail partagés et leur donner ainsi le choix du lieu de travail (sur site, en tiers lieu ou à domicile) ».
Formation des managers et adaptation des rituels sociaux
Le rapport suggère également de s’attaquer à la culture du présentéisme « encore trop ancré dans notre pays » ou recommande aux employeurs qui peinent à recruter ou retenir leurs salariés de s’interroger sur la place accordée au travail à domicile, « souvent sous-développé ». Les auteurs notent également que « 71% des chefs d’entreprise n’ont prévu aucune formation pour les managers » à des pratiques adaptées au travail hybride, constatant un risque de transition managériale qui risque « calmer ».
Ils invitent également les entreprises à revoir leurs « rituels sociaux » (pauses, réunions, etc.) pour les adapter au travail hybride. Parmi leurs nombreuses propositions, ils suggèrent en outre de rattacher aux accords de télétravail un droit à la déconnexion ou d’instaurer la possibilité pour tout salarié de faire connaître son souhait non satisfait de télétravail – au sein d’un comité de suivi dans les entreprises de plus de cinquante salariés, avec les syndicats ailleurs.