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« Les syndicats traditionnels ne sont pas à l’aise avec la question écologique, qu’ils continuent souvent à reléguer au 13e point à l’ordre du jour de leurs réunions, caricature à dessein d’Adrien Gaillard. Nous avons donc créé le nôtre, avec l’écologie comme porte d’entrée, pourr transformer l’appareil productif de l’intérieur. » Cet ingénieur de 30 ans dans un cabinet de conseil en cybersécurité est membre du conseil d’administration du Printemps Ecolique.
Lancé début 2020 par un groupe d’une cinquantaine d’étudiants et salariés volontaires sensibles au changement climatique, « le premier éco-syndicat de l’histoire », comme ses initiateurs aiment le définir, entend s’imposer lors des prochaines élections professionnelles qui auront lieu en fin d’année et en 2023. L’objectif est d’utiliser le levier du dialogue social pour accélérer la transition écologique au sein des entreprises et des collectivités publiques. corps.
Adrien Gaillard, comme la majorité des premiers membres, explique qu’il n’avait « pas de culture syndicale avant ça ». Le Printemps écologique entend ainsi notamment attirer les jeunes salariés, dit-on plus sensibles aux questions écologiques que leurs aînés, mais dont la distance avec les syndicats est encore plus forte : 5 % des moins de 35 ans sont syndiqués en France, contre – seulement – 11 % pour l’ensemble des salariés. Une bonne stratégie ?
« Malgré une réelle prise de conscience ces dernières années, les syndicats traditionnels sont, de fait, en retard sur les questions écologiques, comme ils l’ont été depuis longtemps, par exemple sur la question des inégalités hommes-femmes.commente la sociologue Camille Dupuy. Cela s’explique notamment par le fait que les grands bastions du syndicalisme se trouvent dans le secteur industriel, très masculin, où la transition écologique peut faire craindre des destructions d’emplois. »
Peser dans les CSE
Qu’à cela ne tienne, le Printemps écologique prend la forme d’une confédération de syndicats sectoriels, au nombre de dix pour l’instant, touchant des secteurs aussi variés que « métallurgie et sidérurgie », « banques, assurances et mutuelles », les différentes fonctions publiques, « commerce non alimentaire », « culture, médias et télécommunications »…
Dans ces différents secteurs, l’objectif est, à terme, de peser sur les comités sociaux et économiques (CSE) en tant qu’élus « de participer aux revendications, négociations et accords d’entreprise sur les conditions de travail, les salaires, la formation des salariés, etc., en les orientant vers des pratiques éco-responsables et une meilleure prise en compte de l’urgence écologique », complète Anne Le Corre, co-fondatrice et membre permanent du syndicat, qui a travaillé dans les secteurs de l’automobile et du conseil.
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