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<p class="article__paragraph "><em>« Personne n&rsquo;échappera à la transformation numérique : aucun métier, aucun niveau hiérarchique, aucun secteur d&rsquo;activité, </em>prévient Pascal Moulette, enseignant-chercheur en sciences de gestion à l&rsquo;université Lyon-II<em>. C&rsquo;est urgent. Les entreprises doivent anticiper et assurer l&rsquo;inclusion numérique de leurs salariés. » </em>Parce qu&rsquo;à l&rsquo;ère du tout numérique, <em>« Certains salariés se retrouvent en difficulté face par exemple à des fiches de paie dématérialisées ou à des votes électroniques pour des élections professionnelles, de même lorsqu&rsquo;ils doivent mettre leurs congés sur une plateforme en ligne&#8230; », </em>explique Hervé Fernandez, directeur de l&rsquo;Agence nationale de lutte contre l&rsquo;illettrisme et l&rsquo;illettrisme.</p>
<p class="article__paragraph ">Même constat pour Isabelle Cadin, responsable formation et développement à Disneyland Paris :<em> « Certains salariés ont de la difficulté à déclarer un arrêt de travail sur notre plateforme ou même à consulter leur emploi du temps. »</em> A la clé, pour ces salariés qui se sentent marginalisés, en souffrance et mal-être.<em> « Dans une démarche de qualité de vie au travail (QVT), il s&rsquo;agit d&rsquo;offrir aux collaborateurs un travail de qualité et confortable, car maîtriser le numérique permet de réduire la peur de l&rsquo;erreur et le stress qui va avec, mais aussi d&rsquo;augmenter l&rsquo;autonomie.</em> poursuit Hervé Fernandez<em>.</em></p>
<p class="article__paragraph ">Pour Ilhem Alleaume, directeur développement et formation chez L&rsquo;Oréal, <em>« C&rsquo;est une question de dignité »</em>. L&rsquo;enjeu pour les entreprises va donc au-delà de la seule productivité. À mesure que les transformations numériques s&rsquo;accélèrent, une proportion croissante d&#8217;employés risque de décrocher.</p>
<p class="article__paragraph "><em>« La fracture numérique tend à se creuser, car les exigences des entreprises augmentent dans ce domaine, </em>explique Pascal Moulette<em>. Historiquement, ce n&rsquo;était pas une compétence attendue. Maintenant oui « .</em> Chez Carrefour, par exemple, plus de 100 000 collaborateurs utilisent de nouveaux outils pour gérer les commandes au volant, mettre à jour les prix sur les étiquettes électroniques en rayon ou encore gérer les stocks en magasin.</p>
<p class="article__paragraph "><em>« Il faut beaucoup de sensibilisation en amont pour embarquer tout le monde »</em>, note Christopher Sullivan, directeur général de l&rsquo;ICDL, organisme spécialisé dans la certification des compétences numériques. Pas si simple, car l&rsquo;illectronisme reste tabou, même si<em>« c&rsquo;est moins teinté de honte que l&rsquo;analphabétisme », </em>reconnaît Hervé Fernandez. Cependant, la peur du jugement des supérieurs ou des collègues ou encore la peur de ne pas pouvoir apprendre demeure.</p>
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la lutte contre l’illettrisme, un enjeu pour les entreprises
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- Categories: emploi
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