« La lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes aide à prévenir l’exclusion »


Tribune. Même si la moitié des pauvres en France ont moins de 30 ans, 2,9 millions d’enfants (soit 20% des enfants de moins de 18 ans) vivent dans des ménages pauvres, les jeunes ont été particulièrement touchés par la crise du Covid-19 dont la France manque de main-d’œuvre qualifiée, les enfants et la jeunesse sont les principaux thèmes absents de cette campagne électorale.

Mais l’avenir de notre pays dépend d’eux. Il est essentiel de promouvoir un plan d’investissement social universel pour tous les enfants et les jeunes qui non seulement garantit aux plus vulnérables d’entre eux une voie de sortie de la pauvreté et de la précarité, mais permet également à tous de réussir à l’école et de trouver un emploi dans de meilleures conditions. .

Avant de lutter contre l’exclusion sociale, une fois qu’elle devient effective, il est important de miser sur une approche préventive, dès l’enfance. Lutter contre la pauvreté des enfants et leur fournir les meilleurs soins et une éducation précoce possible contribue à prévenir l’isolement, à permettre à chacun de choisir sa propre vie et à préparer une main-d’œuvre mieux préparée.

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Pour cela, encore faut-il garantir un revenu minimum à toutes les familles. Il ne faut donc pas abandonner la politique distributive, mais au contraire la développer. Il est également nécessaire d’améliorer les pratiques d’accueil de l’enfant (accompagnement familial, formation des aidants, développement d’une prise en charge collective de qualité) pour assurer de bonnes conditions de socialisation initiale et d’apprentissage pouvant bien préparer l’enfant à l’âge adulte.

Tous les jeunes enfants devraient être autorisés à fréquenter un service de garde collectif de qualité au moins deux jours par semaine. Il convient également de développer, à l’instar des systèmes scolaires scandinaves, une école de la réussite pour tous, plutôt que d’organiser les élèves à trier au fur et à mesure qu’ils apprennent.

Cours adaptés

Cette politique doit permettre aux jeunes d’obtenir leur diplôme dans les meilleures conditions possibles, ce qui constitue une étape importante dans notre économie fondée sur la connaissance, où les qualifications sont essentielles à la fois pour trouver de bons emplois et pour la productivité économique.

Pour les deux tiers des groupes d’âge ayant atteint le baccalauréat, le diplôme d’études secondaires est d’abord la clé de la poursuite des études. Nous devons leur offrir des cours universitaires adaptés à eux. D’autre part, la concentration actuelle des ressources sur les cours d’élite rares, face aux contraintes budgétaires mondiales, épuise la capacité financière de la plupart des cours universitaires à un moment où ils doivent accueillir de plus en plus d’étudiants.

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