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Pour Hugo (qui a souhaité rester anonyme, comme tous les témoins cités dans cet article), ces 1 500 dollars (environ 1 500 euros) auront été la facture de trop. En mission depuis mai aux Etats-Unis sous le statut de volontaire international en entreprise (VIE), le jeune homme s’est rendu compte il y a quelques semaines qu’il n’aurait pas l’argent pour payer son assurance. voiture. A Detroit, sa ville d’accueil, impossible de se déplacer sans voiture.
Lassé de voir son compte bancaire frôler le rouge depuis le début de sa mission, Hugo décide de demander à son employeur de résilier son contrat VIE. « J’aurais dû contracter un emprunt bancaire. Et payer pour travailler était hors de question. »
Avec l’effondrement de l’euro face au dollar, Hugo a vu son « reste à vivre » chuter. Tous frais compris, il estime avoir lâché « plus de 10 000 euros en liquide » dès les six premières semaines de sa mission, y compris la caution de son logement. Son loyer est de 1 200 $ par mois pour une allocation mensuelle d’environ 2 600 $. « Quand je suis arrivé, je n’avais que dix jours d’hôtel payés par ma société. Ensuite, j’ai dû mettre la main à la poche pour trouver un logement, puis une voiture. »
Comme Hugo, cent cinquante VIE en mission aux Etats-Unis se sont réunis pour sensibiliser sur leurs difficultés financières. Dispositif encadré par l’État, le VIE offre la possibilité d’employer des jeunes de moins de 28 ans en mission à l’international. Pendant la durée de son contrat, le volontaire perçoit une indemnité variable selon les pays. Sur le papier, le montant perçu par le VIE aux Etats-Unis semble confortable : entre 2 600 et 3 600 euros environ par mois, selon la ville de destination.
« On a perdu 15% à 20% de revenus »
Sur le papier uniquement, tempère Laura, une autre membre du collectif : « Comme nous sommes payés en euros, nous avons perdu 15 à 20 % de revenus ces derniers mois. » La dépréciation de la monnaie européenne face au dollar a pesé sur leur budget. Sans parler de l’inflation galopante aux Etats-Unis, destination toujours plus chère pour les jeunes expatriés. A New-York, » un paquet de papier toilette coûte 14 dollars, une salade 8 dollars », répertorie Laura.
« Les salaires sont élevés, mais le coût de la vie aussi », confirme Cécile. Cet autre membre du collectif a connu des débuts difficiles à New York il y a quelques mois. Dès son arrivée, la jeune femme, qui a dû avancer des milliers d’euros pour réserver une chambre partagée à distance, s’est rendu compte que sa carte bancaire « ne passe pas ». Autre déception, sans rapport avec le dollar cette fois : le logement était inhabitable. « Je me suis retrouvé dans une porcherie humaine. » Comprenant, son employeur accepte de lui avancer de l’argent pour qu’elle puisse déménager.
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