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« Le monde dans lequel nous vivons signifie que nous sommes biaisés en faveur des hommes lorsqu’il s’agit de postes à responsabilité. Les femmes intériorisent également ce biais, se disant, par exemple, qu’elles ne peuvent pas être douées en mathématiques. » C’est le constat fait par Violetta Zujovic, chercheuse en neurosciences à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, en introduction des HR Meetings, le rendez-vous mensuel d’actualité managériale organisé par Le monde en partenariat avec ManpowerGroup et Malakoff Humanis. Lors de l’édition du 7 mars, une vingtaine de DDH ont débattu de l’accès des femmes aux postes à responsabilité.
L’experte du jour, également chef d’équipe à l’Institut du cerveau, a raconté l’expérience menée au sein de son centre de recherche. « Nous avons essayé de comprendre comment engager notre cerveau pour éviter d’avoir des automatismes qui classent les gens dans un rôle spécifique.elle explique. Il y avait 63 % de femmes à l’Institut du cerveau en 2015 et 5 % dans les comités décisionnels. Aujourd’hui, nous avons réussi, en collaboration avec la DRH, à atteindre 50 %. »
Dans le domaine de l’égalité des sexes, la mesure est le nerf de la guerre. 1euh En mars, toutes les entreprises de plus de mille salariés ont dû rendre publiques pour la première fois leurs différences de représentation entre les femmes et les hommes parmi leurs cadres dirigeants et les membres de leurs instances dirigeantes, comme l’exige la loi Rixain du 24 décembre 2021 visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle.
Alors que quelques participants affichaient fièrement leurs excellents chiffres, la discussion a porté sur les progrès qui restent à faire. Dans la branche des institutions de retraite complémentaire et de prévoyance, par exemple, « Il y a 70 % de femmes, 53 % dans l’encadrement. En 2015, ils n’étaient que 20 % parmi les cadres dirigeants et les comités de directionliste Marc Landais, DRH de l’Agirc-Arrco. Depuis, nous avons réussi à gagner sept points [de pourcentage]mais nous devons continuer à mener des actions proactives ». Même constat chez Korian, avec 82 % de femmes, 67 % de femmes managers et seulement 22 % au comité exécutif.
Sortir des stéréotypes
Pour ce faire, la mise en place de quotas, lors de recrutements ou de promotions internes, est indéniablement le meilleur moyen de faire grimper les chiffres. « S’il n’y avait pas eu la loi Copé-Zimmermann [qui, en 2011, a instauré les quotas dans les conseils d’administration] Et [la loi] Rixain, avons-nous d’aussi bons chiffres ? »déclare Rémi Boyer, DRH Groupe chez Korian.
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