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Pas de pancartes écrites ni de slogans scandés ni de tracts distribués. Ce jeudi, peu avant 11 heures, à l’appel de l’intersyndicale CGT/CFDT/CFE-CGC/CFTC/SUPPer, une centaine de salariés se sont rassemblés devant les grilles du groupe de défense Thales, avenue du Général-Eisenhower, à le quartier Basso-Cambo, aux portes de Toulouse. Malgré leur prudence, même si certains, vêtus de toges, brandissent le drapeau de leur union, le feu couve.
Ces ingénieurs, pour la plupart, dénoncent l’augmentation annuelle de salaire de 3,5 % versée en avril et non rétroactive au 1est un Janvier. « Cette hausse peut sembler confortable, mais comparée à l’inflation, elle n’est pas suffisante. Nous exigeons 4 %. » déclare Oan Le, secrétaire du comité socio-économique (CSE) CFDT.
Evénements tous les jeudis
L’insigne autour du cou de Julien indique qu’il a du mal à joindre les deux bouts : « J’ai mangé tout mon argent personnel et je cherche des moyens d’économiser de l’argent »dit cet ingénieur, qui gagne 2 400 euros par mois. « J’ai rompu avec ma femme de ménage en janvier et je me dis que je devrais faire du vélo plus souvent, qu’il pleuve ou qu’il fasse froid.. »
C’est la note de cadrage du groupe, diffusée aux syndicats en janvier à l’occasion des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), qui a mis le feu aux poudres, suscitant des manifestations tous les jeudis pendant cinq semaines. Les résultats du groupe, publiés jeudi 3 mars, ont montré que Thales est en pleine forme, ont cristallisé ce mécontentement. Son bénéfice net a atteint 1,09 milliard d’euros en 2021, contre 483 millions en 2020, avec des commandes en hausse de 18%. La rentabilité est telle que le groupe rachète les parts.
« Ces chiffres sont difficiles à comprendre »déclare Arnaud Beaujoie, ingénieur développement et délégué syndical adjoint à la CFDT. « En avionique [activité de la filiale Thales AVS], 20% des effectifs ont été licenciés pour faire face à la crise du Covid-19. Cependant, malgré la pression, nous avons continué à répondre aux besoins des clients en production, exploitation, recherche et développement. Il est temps de vous récompenser avec une juste part de la richesse car chacun a contribué à la bonne santé de l’entreprise. »
« Notre mouvement est interprofessionnel, intersyndical et de longue durée. C’est notre seul moyen de ramener le leadership à la table des négociations », Oan Le, secrétaire du CSE (CFDT).
Emily, qui a rejoint l’entreprise il y a trois ans, est venue rejoindre les manifestants avant de rentrer chez elle pour travailler à distance. « S’il y a peu de monde aux rassemblements, la direction ne nous écoutera pas »souligne la jeune femme.
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