La sécurité sera l’un des grands défis des Jeux olympiques de 2024 à Paris. Le fiasco des forces de l’ordre lors de la finale de football de la Ligue des champions au Stade de France le 28 mai a jeté le doute sur la capacité des autorités françaises à soutenir un événement qui attirera encore plus de monde. Surtout, la France doit faire face à un manque criant d’effectifs dans ce secteur alors que la sécurité pendant les JO devra être partagée entre forces de l’ordre et entreprises privées.
« Nous avons besoin d’environ 25 000 agents de sécurité privés supplémentaires pour les JO »C’est « 20% du total de la profession, qui compte 130 000 personnes »a expliqué le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans une interview à ÉchosJeudi 22 septembre.
Pour préparer au mieux cette échéance olympique, M. Darmanin a annoncé qu’un « gestion d’entreprise » sera créé au ministère de l’Intérieur pour faire « l’interface avec les sociétés de sécurité privées ».
Il explique que des discussions sont en cours avec le comité d’organisation des JO « augmenter l’attractivité économique des marchés » à venir pour les sociétés de sécurité privées, « en tenant compte notamment de l’inflation ». « Pour retenir les agents de sécurité, le secteur doit pouvoir proposer des salaires plus élevés »il dit.
Le ministre souhaite également créer un « titre spécifique provisoire »surtout pour les étudiants. « Beaucoup d’entre eux veulent travailler pendant l’événement et, avec la formation, il n’y a aucune raison pour qu’ils ne puissent pas devenir agents de sécurité privés »explique le ministre. « Pour assurer la sécurité d’un stade, certains postes » sommes « plus accessible »nous assure-t-il, considérant par exemple que « gérer une épreuve de water-polo, ce n’est pas la même chose qu’une finale de Ligue des champions ».
Gérald Darmanin dit lui aussi « a demandé aux préfectures, en lien avec Pôle emploi, d’appeler les dizaines de milliers de personnes en France qui ont une carte professionnelle mais sont inscrites au chômage pour les motiver à venir travailler à nouveau dans le secteur ».
L’Etat financera également, à hauteur de 13 millions d’euros, la formation continue « de 64 000 agents » dans les deux prochaines années, alors qu’ils ont encore un « étape à gravir » dans le » monter en compétences « assure le ministre, évoquant notamment la nécessité de » parle anglais « .
« Les chantiers sont à l’heure », selon le comité d’organisation
Le calendrier de construction des Jeux Olympiques de Paris 2024 dont le coup d’envoi officiel sera donné dans 673 jours (26 juillet 2024) est tenu. C’est ce qu’a assuré, jeudi 22 septembre, Tony Estanguet, le président du comité d’organisation des Jeux. « Les travaux sont dans les délais. C’est l’enjeu principal de tenir le budget pour tenir les délais des travaux. Et nous pouvons annoncer ce matin que les travaux sont toujours dans les délais. »a-t-il déclaré au micro de France Info.
Les principaux projets se situent en Seine-Saint-Denis : le village olympique/paralympique, entre Saint-Ouen, Saint-Denis et l’Ile-Saint-Denis, le village des médias, à Dugny, et le centre aquatique olympique à Saint-Denis. Paris a aussi son chantier avec l’Arena porte de la Chapelle.
Nicolas Ferrand, le directeur général de la société de livraison des travaux olympiques (Solideo) a déclaré fin juillet que « l’engagement pris à Paris-2024 est de tout livrer d’ici le 31 décembre 2023 »sauf l’Arena, qui devrait être livrée avant, et le Centre aquatique, qui sera prêt en avril 2024.