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<p class="article__paragraph article__paragraph--lf"><em>« Au lycée, j&rsquo;avais peur de la foule et le pro du lycée ne voulait pas de moi</em>soupire Emeline (les élèves ont souhaité rester anonymes), 16 ans.<em> Quand j&rsquo;ai dit à mes professeurs que j&rsquo;allais à l&rsquo;école de production de Salbris, ils m&rsquo;ont dit que je n&rsquo;y arriverais pas. Heureusement, mes parents étaient entièrement derrière moi. »</em> Cette fille d&rsquo;un ouvrier de la carrière de gravier de Brinon-sur-Sauldre (Cher) et d&rsquo;un tailleur de verres à la lunetterie de Nouan-le-Fuzelier (Loir-et-Cher) vient de terminer une petite série de pièces en acier commandées par un fabricant de portes de train basé à Contres (Loir-et-Cher), à une cinquantaine de kilomètres.</p>
<figure class="article__media article__media--default "> <img width="664" height="443" alt="L'école de production Maurice-Leroux, à Salbris (Loir-et-Cher), le 5 janvier 2023." /> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2023/01/En-Sologne-une-ecole-forme-a-lusinage-grace-aux-commandes.jpg" alt="L'école de production Maurice-Leroux, à Salbris (Loir-et-Cher), le 5 janvier 2023." /><figcaption class="article__legend" aria-hidden="true">L&rsquo;école de production Maurice-Leroux, à Salbris (Loir-et-Cher), le 5 janvier 2023. <span class="article__credit" aria-hidden="true">CYRIL CHIGOT / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »</span> </figcaption></figure>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Face à des machines imposantes, une vingtaine d&rsquo;adolescents solognots âgés de 14 à 17 ans, en majorité déscolarisés, se forment à des postes de techniciens d&rsquo;usinage à raison de vingt heures de production par semaine, soit 70 % de leur emploi du temps. . Les 30% restants sont utilisés pour l&rsquo;enseignement de matières générales, adaptées aux réalités de l&rsquo;atelier (mathématiques et lecture de plans, par exemple).</p>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">La formation coûte 50 euros par mois. Une caisse à outils et un uniforme sont offerts à l&rsquo;entrée. Les étudiants sont destinés, une fois diplômés, à rejoindre les PME mécaniques du bassin d&#8217;emploi.</p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Lire aussi :</span><span class="catcher__desc"> <span class="icon__premium"><span class="sr-only">Article réservé à nos abonnés</span></span> Les « oubliés de l&rsquo;éducation », en grève, au CFA de Blois : « Il faut arrêter de se prendre pour des cons » </span> </section>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Car ici, les entreprises participent à la gouvernance de cet établissement hors contrat et à son financement : si l&rsquo;école bénéficie de subventions de la région Centre-Val de Loire et du département, du programme France Relance, de dons de fondations comme celle de Total Energie, elle vit aussi grâce à la <em>« vrai »</em> commandes passées aux étudiants par des sous-traitants des secteurs automobile, ferroviaire, aéronautique… et bientôt de l&rsquo;armement.</p>
<h2 class="article__sub-title">Une lueur</h2>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Le missile MBDA est à 15 kilomètres : <em>« Des contacts ont été pris avec ses sous-traitants pour d&rsquo;éventuelles commandes »,</em> indique Dominique Gardy, président de l&rsquo;association qui a porté le projet d&rsquo;école à Salbris et également président de la Fédération nationale des écoles de production. Le pays en compte actuellement 56, 14 écoles supplémentaires ouvriront à la rentrée de septembre.</p>
<figure class="article__media article__media--wide"> <img width="664" height="443" alt="Constance de Marne, directrice de l'école, et Dominique Gardy, présidente de l'association Sens et Talents, à l'école de production Maurice-Leroux, à Salbris (Loir-et-Cher), le 5 janvier 2023" /> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2023/01/1673951763_853_En-Sologne-une-ecole-forme-a-lusinage-grace-aux-commandes.jpg" alt="Constance de Marne, directrice de l'école, et Dominique Gardy, présidente de l'association Sens et Talents, à l'école de production Maurice-Leroux, à Salbris (Loir-et-Cher), le 5 janvier 2023" /><figcaption class="article__legend" aria-hidden="true">Constance de Marne, directrice de l&rsquo;école, et Dominique Gardy, présidente de l&rsquo;association Sens et Talents, à l&rsquo;école de production Maurice-Leroux, à Salbris (Loir-et-Cher), le 5 janvier 2023 <span class="article__credit" aria-hidden="true">CYRIL CHIGOT / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »</span> </figcaption></figure>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Lancée en septembre 2021, l&rsquo;école de Salbris a été construite sur les ruines d&rsquo;une grande histoire industrielle. Au tournant des années 2000, Salbris se retrouve brutalement dévastée. Le fabricant de munitions Giat a fermé ses portes en 1999 et supprimé 1 200 emplois. Celui des composants pour missiles Matra en retire deux plus tard et en espèces 400.</p>
<blockquote class="article__catchphrase">
<p class="article__quote">De plus en plus d&rsquo;entreprises se lancent dans la création d&rsquo;écoles pour se constituer un vivier de travailleurs sur mesure</p>
</blockquote>
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<br /><a href="https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/01/16/en-sologne-une-ecole-forme-a-l-usinage-grace-aux-commandes-des-pme-locales_6158023_3234.html">Source link </a></p>

En Sologne, une école forme à l’usinage grâce aux commandes des PME locales
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