en dessous de 9 % de taux de chômage, la durée des prestations pour la plupart des bénéficiaires sera réduite d’un quart

en dessous de 9 % de taux de chômage, la durée des prestations pour la plupart des bénéficiaires sera réduite d'un quart 

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Le leitmotiv de l’exécutif est que l’assurance-chômage soit « plus stricte quand trop d’emplois ne sont pas pourvus, plus généreuse quand le chômage est élevé », une idée soutenue par les organisations patronales, mais à laquelle tous les syndicats s’opposent. Lundi 21 novembre, le gouvernement a dévoilé aux partenaires sociaux ses décisions sur sa nouvelle réforme de l’assurance-chômage, qui va désormais moduler la durée d’indemnisation en fonction du taux de chômage.

La durée d’indemnisation des demandeurs d’emploi ouvrant des droits à partir du 1euh Février sera réduit de 25% avec un plancher minimum de six mois, ont annoncé lundi les partenaires sociaux à l’issue d’une rencontre avec le ministre du Travail, Olivier Dussopt. « Le gouvernement vient de nous annoncer une réduction générale des droits des 25% »a dénoncé Michel Beaugas (FO), à l’issue d’un meeting au ministère du Travail. « C’est un scandale ! »il ajouta. Denis Gravouil (CGT) critique une réforme « complètement inacceptable ». Quand, côté patronat, Hubert Mongon (Medef) a salué une réforme qui permet de« va dans le bon sens »retour au travail.

Le ministre du Travail espère « 100 000 à 150 000 retours à l’emploi » supplémentaires en 2023 grâce à la réforme. « Nous allons conserver l’un des systèmes les plus généreux d’Europe »a-t-il assuré lors d’une conférence de presse.

Concrètement, un chômeur qui aurait eu droit, par exemple, à douze mois d’indemnisation dans le cadre du système actuel n’aura droit qu’à neuf mois. Cependant, lorsque les demandeurs d’emploi arrivent en fin de droits, si l’état du marché du travail est  » rouge « , un taux de chômage supérieur à 9 % ou en hausse de 0,8 point sur un trimestre, alors leur durée d’indemnisation reviendra au niveau actuel. De la « mécanismes de protection »sous la forme de « droits supplémentaires » Les demandeurs d’emploi sont attendus en cas de mauvaise conjoncture économique, a expliqué M. Dussopt.

Aujourd’hui, la durée d’indemnisation est appliquée selon le principe d’une journée travaillée, une journée indemnisée, avec un maximum de vingt-quatre mois pour les moins de 53 ans, de trente mois pour les 53-54 ans et de trente-six mois pour les 55 ans ou plus. L’Insee précisait la semaine dernière que le taux de chômage en France oscillait entre 7,3 et 7,4 % depuis le quatrième trimestre 2021.

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Les conditions d’accès à l’indemnisation restent inchangées

Les premiers effets de cette réforme sont attendus à partir du 1euh août. Le gouvernement avait exclu de toucher au niveau des indemnisations et renoncé à une variation des règles en fonction de la situation locale de l’emploi, trop complexe à mettre en œuvre. « On ne va pas indemniser moins, on va travailler sur la durée d’indemnisation »conserver  » un étage « a confirmé dimanche M. Dussopt.

Les conditions d’accès à l’indemnisation, à savoir le fait d’avoir travaillé six mois sur une période de référence de vingt-quatre mois, ne seront pas non plus modifiées. Le gouvernement « ne diminuera pas le nombre de personnes éligibles à l’assurance-chômage »avait également assuré le ministre.

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L’exécutif répète qu’il y a urgence face aux difficultés de recrutement des entreprises, et fait de cette réforme une première pierre de sa stratégie pour atteindre le plein emploi en 2027, soit un taux de chômage autour de 5%.

Le gouvernement met en avant des études selon lesquelles les chômeurs intensifieraient leur recherche d’emploi dans les mois précédant la fin de leur indemnisation, et donc qu’en réduisant cette durée, les gens sortiraient plus tôt du chômage.

« Tuyau! »répond Eric Courpotin de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). « Ce n’est pas en réduisant la durée qu’on trouvera de la main-d’œuvre. Nous aurions dû travailler sur les coûts liés au travail : déplacements, garde d’enfants, logement, etc. »

Le gouvernement va publier un décret pour voter cette réforme. Cela a été rendu possible par le projet de loi « marché du travail », adopté jeudi par le Parlement, qui donne la main au gouvernement pour décider des règles jusqu’à fin 2023 à la place des partenaires sociaux. Le ministre a déjà assuré que cette modulation serait présente dans le « lettre d’orientation » qui sera transmis aux partenaires sociaux courant 2023 afin de négocier de nouvelles règles pour le 1euh janvier 2024.

Le gouvernement souhaite aussi que le patronat et les syndicats, qui gèrent l’Unédic, travaillent début 2023 à une nouvelle gouvernance du régime. Mais ces gens veulent que gouvernance et indemnisation soient négociées en même temps et ne veulent pas formaliser la présence de l’État dans la gestion de l’assurance-chômage.

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Le Monde avec AFP



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