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Il ne s’agit que d’une petite négociation tarifaire, qui ne concerne que 80 000 salariés de la sidérurgie. Insuffisant pour introduire des changements macroéconomiques majeurs. Pourtant, le signal est sans équivoque : le syndicat IG Metall réclame une augmentation de salaire de… 8,2 % pour les salariés. Sachant que l’inflation, outre-Rhin, a atteint 7,4% en avril. IG Metall joue gros : un succès du syndicat aurait un effet psychologique majeur pour tous les salariés allemands.
Suivant un rituel bien établi, les négociations ont débuté fin avril par des discussions exploratoires, au cours desquelles toute grève est en principe exclue. Si aucun accord n’est trouvé entre les employeurs et le syndicat IG Metall avant le 1euh Juin, une phase plus musclée débutera, au cours de laquelle des arrêts de travail pourront être décidés. Très inquiétant dans un secteur où les installations doivent fonctionner vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à l’heure où l’industrie peine déjà à honorer ses commandes.
Ce scénario est une répétition générale de ce qui attend l’économie allemande à l’automne. C’est là que se tiendront les grandes négociations des branches clés de l’industrie allemande, très organisées. D’abord dans l’électronique et la métallurgie, où IG Metall va négocier la rémunération de 3,9 millions de salariés. Puis dans la chimie (500 000 salariés) et certains services publics. Les syndicats n’ont pas, pour l’instant, formulé de demande chiffrée pour ces négociations, mais tout porte à croire qu’ils devraient également exiger une augmentation substantielle. Mais dans le même temps, la grande promesse du Parti social-démocrate, l’augmentation du salaire minimum à 12 euros de l’heure, entrera en vigueur, améliorant d’un coup le sort de millions de travailleurs à faible revenu en Allemagne. .
« Le danger d’une spirale prix-salaires est réel »
Les syndicats sont en position de force : malgré une croissance lente due aux difficultés d’approvisionnement, le chômage a retrouvé son niveau d’avant-crise. Et surtout, de nombreuses entreprises ont du mal à recruter du personnel, qualifié ou non. Certains ont déjà augmenté leurs prix. Dans les magasins discount Lidl et Aldi, par exemple, le salaire le plus bas sera relevé à 14 euros de l’heure, à partir de juin, contre environ 12 euros jusqu’ici. Et ce, malgré les plans accordés par le gouvernement pour atténuer la pression inflationniste sur les ménages.
Si personne en Allemagne ne conteste la légitimité des réévaluations, de nombreux économistes et hommes politiques craignent que ces hausses simultanées ne déclenchent une inflation incontrôlable. « Le danger d’une spirale prix-salaires est réel »a prévenu le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, très inquiet, début mai. « Il y a un risque que les attentes accrues des entreprises et des syndicats concernant l’inflation soient prises en compte dans les négociations salariales, et que l’inflation actuellement élevée se maintienne à moyen terme. »
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