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Elisabeth Borne, la nouvelle locataire de Matignon, n’a pas encore révélé la composition de son gouvernement, mais son agenda économique et social pour les mois à venir est déjà clair. Inflation et pouvoir d’achat, baisses d’impôts, réforme des retraites… Un aperçu des projets prioritaires du premier ministre.
Présentation du « paquet pouvoir d’achat »
C’est certainement la question la plus urgente. Elisabeth Borne prendra ses fonctions dans un contexte de hausse de l’inflation, notamment dans l’énergie et les produits alimentaires, malgré près de 30 milliards d’euros déployés depuis l’automne pour en contenir les effets. Un projet de loi de finances modificative est attendu après les élections législatives et doit inclure un important « paquet de pouvoir d’achat », reconnaissant plusieurs promesses faites pendant la campagne présidentielle.
Parmi ceux-ci, le triplement de la prime Macron à 6.000 euros, la suppression de la redevance audiovisuelle, le dégel du point d’indice de la fonction publique, la réévaluation anticipée à 1Er Juillet des minima sociaux et des retraites (indexés sur l’inflation), ou la mise en place d’un bon alimentaire dont les contours ne sont pas encore clairs. De plus, le bouclier tarifaire sur les prix du gaz et de l’électricité sera prolongé jusqu’à la fin de 2022 et le rabais de 18 cents le litre à la pompe. Un ensemble estimé entre 10 et 15 milliards d’euros dans un contexte de forte incertitude économique, et alors que l’opposition accuse la majorité de laisser dériver les dépenses publiques.
Organiser la planification écologique
La Première ministre devra orchestrer, dès sa nomination, l’une des promesses phares du Président de la République dans la lutte contre le changement climatique, dont les enjeux économiques et sociaux sont élevés : l’organisation de l’aménagement écologique, dont elle sera responsable. Le locataire de Matignon devra s’appuyer sur deux ministères » Fort », selon les mots d’Emmanuel Macron : l’un des responsables de la « planification énergétique », en d’autres termes, la relance de l’énergie nucléaire, l’autre « responsable de l’aménagement écologique territorial », qui supervisera les politiques de soutien aux ménages. Un projet institutionnel qui promet d’être complexe, puisqu’il implique une redistribution de l’existant et une coordination importante avec Bercy.
Diriger la réforme des retraites
En matière sociale, l’action du chef du gouvernement sera guidée par une idée forte : « travailler plus ». L’objectif est qu’il y ait plus de main-d’œuvre disponible afin de soutenir la croissance et augmenter le volume de richesse produite. De cette orientation découle la réforme des retraites. L’âge de la retraite passera progressivement de 62 à 65 ans, avec quatre mois supplémentaires par génération. Ainsi, ceux qui veulent partir en 2028 devront avoir 64 ans. Une telle mesure réduira, dans un premier temps, les dépenses consacrées à ces prestations, tout en augmentant les revenus – puisque les actifs contribueront plus longtemps. Ainsi, quelque 15 milliards d’euros d’économies pourraient être générés d’ici 2030, qui seront utilisés pour combler le vide des systèmes de retraite et financer d’autres politiques publiques – en faveur de la perte d’autonomie, notamment.
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