[ad_1]
Il y a quelques années, elles étaient au chômage ou travaillaient comme coachs sportifs, sages-femmes ou artistes. Aujourd’hui leurs journées sont rythmées par des lignes de code. Comme eux, 150 candidats visent à terminer DesCodeuses cette année. Cette association, créée en janvier 2018, initie depuis 2020 la programmation informatique et la programmation aux femmes des quartiers prioritaires. Avec succès.
La fondatrice de DesCodeuses, Souad Butegrabe, a grandi à Orly (Val-de-Marne) et a passé dix ans dans la banque avant de passer au numérique : « J’ai eu l’idée de faire quelque chose dans le code sans savoir quoi. » Puis, lors d’un voyage aux États-Unis, elle rencontre Black Girls Code, une association qui apprend aux filles afro-américaines à coder. A son retour en France, elle décide de créer une structure dédiée aux femmes des territoires prioritaires de la politique de la ville afin de faciliter leur insertion dans les métiers du numérique. Car, selon la Fondation Femmes@numérique, seuls 33 % des emplois de ce secteur sont occupés par des femmes (toutes professions confondues), dont à peine la moitié dans des postes techniques. Mais surtout, seules 8 % des femmes des zones prioritaires qui décident de se reconvertir osent s’orienter vers ces métiers.
Seize d’entre eux rejoignent désormais DesCodeuses chaque année après un processus de sélection qui comprend des entretiens, des tests techniques et le développement de projets professionnels. « Ils commencent par six mois intensifs, à temps plein, en présentiel, avec une batterie de formateurs », explique Tiziri Belaribi, COO. Après cette formation théorique, chaque étudiant effectue un stage de six mois pour se confronter à la réalité du terrain.
Insécurité et discrimination
Les femmes des zones prioritaires viennent d’horizons différents mais ont un point commun : « Pour eux, un problème transversal est un obstacle à un emploi valorisant. Tous ont une expérience professionnelle, mais ont souvent fait face à un manque de fiabilité. explique Chiraz Rakruki, responsable administratif et financier de DesCodeuses. Mères célibataires, femmes peu scolarisées ou dont les diplômes ne sont pas reconnus en France, qui ont souffert d’une crise sanitaire ou qui subissent des discriminations à cause de la couleur de peau ou de la religion… Il y a autant de raisons d’adhérer à l’association que d’histoires personnelles . « Coder, ce n’est pas seulement apprendre un métier, c’est avant tout une envie de participer à tout ce qui se passe sans nous », Souad Butegrabe insiste.
Il vous reste 64,3% de cet article à lire. De plus uniquement pour les abonnés.
[ad_2]
Source link