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La société doit « changer de regard » sur les chômeurs, ne serait-ce qu’en leur accordant plus d’attention. Dans un Livre blanc rendu public mardi 25 janvier, un collectif d’associations lance ce message à toute la population, « mais aussi et prioritairement », aux candidats à la présidentielle. Le but est de sensibiliser l’opinion sur les demandeurs d’emploi, qui sont « bruyamment absents » de la campagne électorale, alors même qu’ils subissent les effets de la crise sanitaire tout en étant frappés par une réforme qui va durcir les règles d’indemnisation.
Les vingt organisations à l’origine de cette initiative sont connues pour leur engagement en faveur des plus précaires : Secours catholique, Solidarités nouvelles face au chômage, ATD Quart Monde, etc. Elles ont lancé une enquête, conduite entre février et juin 2021, auprès de personnes privées de travail ou « ayant été récemment dans cette situation ». Quelque 270 réponses ont ainsi été obtenues, permettant de faire émerger la parole de ceux qui l’ont « si peu » et de connaître « leurs ressentis sur les difficultés qu’ils rencontrent ».
Premier enseignement de cette étude, les demandeurs d’emploi « n’ont absolument pas envie » de rester sans activité et se démène pour en trouver une, a insisté François Soulage, le coordinateur de l’opération, lors d’une conférence de presse. Ils « ne lache rien », même si « la lourdeur des démarches » crée parfois du découragement, a renchéri Antonin Gregorio, directeur général de Territoires zéro chômeur de longue durée.
Le « système » est en cause
Les témoignages recueillis par le collectif confirment que les chômeurs en ont assez des stéréotypes qui pèsent sur eux. L’idée selon laquelle il suffirait de « traverser la rue » pour trouver du travail revient a suggérer que « les personnes qui recherchent un emploi ont choisi cette situation », a déploré Chloé Corvée, présidente de la Jeunesse ouvrière chrétienne.
Le Livre blanc constate que les femmes et les hommes sans travail ne sont pas épaulés comme il le faudrait. « Nous ne sommes pas là pour critiquer Pôle emploi », a tenu à préciser M. Soulage, lors de la conférence de presse. Mais, à ses yeux, les agents de l’opérateur public ont trop de monde « à leur charge » et « pas assez de temps » pour remplir correctement leurs missions : c’est le « système » qui est en cause, at-il précis.
C’est pourquoi les associations insistent sur la nécessité d’améliorer l’accompagnement des chômeurs, notamment en valorisant les fonds dévolus à cet effet. Elles plaident aussi pour que les politiques de recrutement des entreprises tiennent mieux compte du parcours des inscrits à Pôle emploi : dans cette optique, il s’efforce de développer et de réformer les procédures de valorisation des acquis de l’expérience.
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