dans les entreprises, une prise de conscience encore très limitée des enjeux liés à la hausse des températures

dans les entreprises, une prise de conscience encore très limitée des enjeux liés à la hausse des températures 

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« Je travaille dans un bâtiment entièrement exposé au soleil et largement vitré. La climatisation est en panne depuis plus d’un an et, malgré de nombreux rappels, rienraconte une animatrice culturelle de la mairie de Paris, qui a répondu à un appel à témoignage du thebuzzly.com. Nos solutions ? Système D : des couvertures de survie sur certaines fenêtres, des chiffons humides sur les épaules, un parasol et un brumisateur pour notre espace extérieur (le tout à nos frais) et des rappels. Pendant ce temps, on prend sur soi et certains collègues se sentent mal. »

Bien que le code du travail ne prévoie pas de seuil de température au-delà duquel un salarié pourrait s’arrêter de travailler, l’Institut national de recherche et de sécurité en santé et sécurité au travail (INRS) considère que la chaleur peut constituer un risque « au-dessus de 30 degrés pour une activité sédentaire, et 28 degrés pour un travail nécessitant une activité physique ».

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L’appréciation de la situation appartient exclusivement à l’employeur, chargé d’assurer la santé et la sécurité de ses salariés : il a simplement l’obligation de noter dans le « document unique d’évaluation des risques » les dangers liés à « environnements thermiques », et de mettre en place des actions préventives. Il doit également fournir de l’eau fraîche potable, et vérifier que la ventilation des locaux de travail est correcte et conforme à la réglementation. En cas de vigilance rouge, les mesures d’adaptation de l’organisation du travail sont encouragées, et doivent être adaptées au quotidien.

Des métiers du plein air bien établis

Les travaux extérieurs sont bien sûr les plus touchés par les périodes de chaleur. Dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, les obligations de l’employeur sont plus précises : ce dernier doit « mettre à disposition des travailleurs une salle de repos adaptée aux conditions climatiques », et trois litres d’eau potable et fraîche par jour. Les entreprises sont désormais clouées au sol : « On a une organisation de prévention assez fantastique, qui fait des fiches sur tous les sujets possibles pendant les canicules pour nos adhérents »», se satisfait Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment, organisation professionnelle du BTP. Au-delà de la mise à disposition d’un espace frais, d’eau et de protection, « Le réflexe évident est d’adapter les horaires, de les rendre modulables à l’échelle d’une ou plusieurs semaines de chaleur : commencer à 6h du matin par une journée chaude, puis à 8h par une journée plus fraîche… Il faut aussi adapter les tâches aux conditions. »

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