Dans le Bassin d’Arcachon, les problèmes de recrutement de saisonniers sont déjà préoccupants


Les terrasses sont déjà remplies et les restaurateurs s’affairent dans le bassin d’Arcachon – comme un avant-goût de la saison estivale qui s’annonce prometteuse. Celle-ci démarrera au printemps, en espérant répondre aux attentes des professionnels du secteur. Mais pour cela, les commandes doivent être complètes, ce qui est loin d’être le cas.

« Nous avons des échos de difficultés de recrutement en général et de saisonniers en particulier qu’il faut traiter maintenant. C’est beaucoup plus difficile que d’habitude car il y a moins de candidats. » commente Patrick Seguin, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Bordeaux-Gironde. Entre février 2020 et février 2021, 237 000 personnes ont quitté le secteur de la restauration, selon les derniers chiffres du ministère du Travail. À l’approche de la haute saison, cette situation affecte l’embauche de travailleurs saisonniers. « Très difficile à trouver, surtout dans la cuisine »explique un employé du Café de la Plage à Arcachon.

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Si la question des embauches se pose encore à l’approche du printemps, et plus précisément avec le début de la crise sanitaire, « j’ai l’impression que c’est pire cette année » poursuit ce travailleur. Ouvert toute l’année, cet établissement du bord de mer a commencé à recruter il y a un mois pour tenter de compléter son équipe. « Le salaire est assez attractif, et les conditions de travail sont plus que décentes », on se dispute au Café de la Plage.

« Chaque année est gênante »

Pour mettre toutes les chances de son côté, le patron loue des maisons dans le quartier pour loger ses saisonniers. En effet, le logement est l’un des points noirs du recrutement au niveau local. « C’est quelque chose qu’il faut prendre de front au niveau des communautés qui profitent de l’économie touristique mais qui n’ont pas forcément retenu les outils d’hébergement que l’on peut faire pour les étudiants. , par exemple », Raisonnement de M. Seguin.

« Placer des saisonniers est presque un devoir » confirme Claire Laroche, directrice du Jardin Blanc au Cap-Ferret. Elle recherche une quinzaine de personnes par saison pour son établissement, qui fonctionne uniquement l’été. « Chaque année est difficile. On ne sait pas comment ça va se passer. ». Elle sait qu’elle n’embauchera pas des professionnels de la restauration, mais plutôt des étudiants, sauf pour la cuisine. Elle avait déjà prévu de les faire vivre, le temps de la saison, dans une maison louée à cet effet. « Déjà pour ceux qui travaillent à l’année au Cap-Ferret, trouver un logement est difficile, donc en saison… »

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