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Dans le monde très masculin de la marine marchande, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles rencontre des vents contraires. Le 18 novembre, une élève de l’US Merchant Marine Academy, l’école américaine de la marine marchande, révélait avoir été victime, en 2021, de harcèlement sexuel et d’attouchements lors de sa formation à bord duAlliance-Fairfax, un navire de transport de véhicules, propriété de l’armateur danois Maersk.
La jeune femme, qui témoigne sous le nom de « Midshipman Y », a décidé de porter l’affaire devant la justice, comme l’avait déjà fait un autre étudiant du nom de Hope Hicks, qui a finalement trouvé un accord avec l’armateur. Depuis 2016, Maersk annonce haut et fort qu’il met tout en œuvre pour que de tels comportements ne se produisent pas.
En France aussi, la lutte semble connaître des échecs. Fin novembre, l’Ecole Nationale Supérieure Maritime (ENSM), qui forme des officiers de marine marchande sur quatre sites (Le Havre, Nantes, Saint-Malo et Marseille), a annulé un programme de formation consacré à la prévention des la violence.
« Beaucoup de misogynie »
François Lambert, le nouveau directeur de l’ENSM depuis le 1euh septembre, critique l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT), l’organisation choisie quelques mois plus tôt par sa devancière, Caroline Grégoire, son « activisme » lors de sessions de formation qui se sont déroulées les 6 et 18 octobre sur les campus de Nantes, puis de Saint-Malo.
« Il y a un réel besoin de féminiser la profession et de lutter contre les violences sexuelles et sexistes, explique M. Lambert, mais les formateurs ont manqué de pédagogie en ne prenant pas suffisamment en compte le fait que la marine était un milieu fermé, avec des difficultés liées à une bonne cohabitation. Ils s’attaquent aux chants de marins qu’il faut vaincre à temps, mais n’envoient personne en prison. » Alors Foulard, par exemple, un classique du répertoire chanté lors de multiples soirées, où les participants reprennent en chœur « chienne »après chaque couplet ?
M. Lambert avait fait part de ses réserves à l’AVFT dans deux courriers successifs – que Le monde a pu consulter – ce qui a poussé l’association à suspendre son programme le 8 novembre, jusqu’à ce que la situation se clarifie. « La suspension n’existe pas légalement. Ce n’est pas prévu dans le contrat. Mais j’avais un plan à respecter, alors nous nous sommes tournés vers un autre organisme de formation., a décidé le directeur de l’ENSM, qui compte 1 200 étudiants, dont 16 % de femmes. Si l’entretien prévu avec les responsables de la nouvelle organisation se passe bien, les séances débuteront le 4 janvier.
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