« Contrairement à ce qu’affirme Fabien Roussel, il n’y a plus de séparation claire entre le monde du travail et celui des prestations sociales »

253baeb 1662797743618 Dsc 3595

<p> &lbrack;ad&lowbar;1&rsqb;<br &sol;>&NewLine;<&sol;p>&NewLine;<div id&equals;"">&NewLine;<p class&equals;"article&lowbar;&lowbar;paragraph "><span class&equals;"article&lowbar;&lowbar;inner">L<&sol;span>e discours fracassant de Fabien Roussel opposant&comma; lors de la Fête de <em>Humanité<&sol;em>&comma; <em>« le travail est parti »<&sol;em> à <em>« la gauche des indemnités »<&sol;em> créé une vive polémique&period; Inspiré par la rhétorique conservatrice de la critique de <em>« cancer de l&rsquo&semi;assistanat »<&sol;em> &lpar;Laurent Wauquiez&rpar; ou la valorisation symétrique et inverse de <em>« la France qui se lève tôt » <&sol;em>&lpar;Nicolas Sarkozy&rpar;&comma; ces déclarations visent à réarmer moralement les classes laborieuses et populaires menacées&period; Cependant&comma; ils ont le tort de reposer sur une idée fausse &colon; contrairement à ce qu&rsquo&semi;affirme le dirigeant communiste&comma; il n&rsquo&semi;y a plus de séparation claire entre le monde du travail et celui des prestations sociales&period;<&sol;p>&NewLine;<p class&equals;"article&lowbar;&lowbar;paragraph ">En s&rsquo&semi;opposant <em>« le travail est parti »<&sol;em> à <em>« la gauche des indemnités <&sol;em>&lbrack;et&rsqb;<em> minima sociaux »<&sol;em>&comma; Fabien Roussel cache un phénomène majeur &colon; la porosité croissante entre le monde du travail et celui de l&rsquo&semi;assistance&period; Masquée par les positions délibérément clivantes et binaires du discours politique&comma; cette réalité est aujourd&rsquo&semi;hui l&rsquo&semi;un des traits saillants de notre organisation sociale&period;<&sol;p>&NewLine;<p class&equals;"article&lowbar;&lowbar;paragraph ">Depuis le début des années 2000&comma; la dichotomie entre ce qui relève de l&rsquo&semi;aide et ce qui relève de l&rsquo&semi;aide au travail – en particulier le travail précaire et mal rémunéré – ne tient plus&period; Avec la création de la prime à l&&num;8217&semi;emploi en 2001&comma; l&rsquo&semi;État a pris acte du fait que de nombreux travailleurs et notamment les travailleuses à faible revenu n&rsquo&semi;arrivaient plus à joindre les deux bouts malgré les salaires que leur versaient leurs employeurs privés&period; ou public &colon; ils avaient du mal à payer ce qu&rsquo&semi;on appelle aujourd&rsquo&semi;hui leurs dépenses contraintes<em> –<&sol;em> logement ou la facture d&rsquo&semi;électricité&comma; par exemple&period;<&sol;p>&NewLine;<h2 class&equals;"article&lowbar;&lowbar;sub-title">Dynamique profonde<&sol;h2>&NewLine;<p class&equals;"article&lowbar;&lowbar;paragraph ">Pour surmonter cette difficulté&comma; l&rsquo&semi;une des orientations de la politique sociale française a consisté à soutenir le revenu des travailleurs à faible revenu – ce qui a conduit à imbriquer le monde du travail et celui des allocations&period; En faisant des prestations sociales un complément de salaire pour les salariés payés jusqu&rsquo&semi;à un salaire et demi SMIC&comma; cette politique a progressivement gommé la frontière entre ce qui relève du travail salarié et ce qui relève des prestations sociales&period; Créé en 2008&comma; le revenu de solidarité active &lpar;RSA&rpar;&comma; qui a pérennisé les possibilités de combiner revenus d&rsquo&semi;activité et solidarité&comma; et qui les a étendus à des emplois à temps très partiel&comma; a renforcé ce phénomène&period;<&sol;p>&NewLine;<section class&equals;"catcher catcher--inline"><span class&equals;"catcher&lowbar;&lowbar;title catcher&lowbar;&lowbar;title--hide">Lire aussi la tribune &lpar;2010&rpar; &colon;<&sol;span><span class&equals;"catcher&lowbar;&lowbar;desc"> La France qui se lève tôt est malade&comma; par Xavier Lacoste <&sol;span> <&sol;section>&NewLine;<p class&equals;"article&lowbar;&lowbar;paragraph ">En apportant un complément de revenu aux salariés à faibles revenus&comma; la prime d&rsquo&semi;activité instaurée huit ans plus tard&comma; en 2016&comma; a également contribué à nourrir ce rapprochement entre le monde du travail et celui de l&rsquo&semi;assistance&period; S&rsquo&semi;il a permis d&rsquo&semi;accompagner les personnes en difficulté&comma; il a&comma; en concentrant l&rsquo&semi;effort de redistribution sur les moins pauvres des pauvres&comma; institutionnalisé une perméabilité croissante entre le monde des salariés et celui des allocataires&period;<&sol;p>&NewLine;<p><strong>Il vous reste 55&comma;8&percnt; de cet article à lire&period; Ce qui suit est réservé aux abonnés&period;<&sol;strong><&sol;p>&NewLine;<&sol;p><&sol;div>&NewLine;<p>&lbrack;ad&lowbar;2&rsqb;<br &sol;>&NewLine;<br &sol;><a href&equals;"https&colon;&sol;&sol;www&period;lemonde&period;fr&sol;idees&sol;article&sol;2022&sol;09&sol;14&sol;contrairement-a-ce-qu-affirme-fabien-roussel-il-n-y-a-plus-de-separation-claire-entre-le-monde-du-travail-et-celui-des-prestations-sociales&lowbar;6141624&lowbar;3232&period;html">Source link <&sol;a><&sol;p>&NewLine;

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