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<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Ses débuts comme agent de sécurité, Alexandre Cornu, 45 ans, s&rsquo;en souvient parfaitement. <em>« Embauché le 19 septembre 2000</em>.<em> Payé environ 7 000 francs ! Oui, à l&rsquo;époque, c&rsquo;était encore les francs ! »</em>, il sourit derrière ses verres fins dont l&rsquo;un est fêlé. C&rsquo;était le salaire minimum à l&rsquo;époque. Alexandre était alors au premier échelon de la grille salariale.</p>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf"><em>« Je pensais que j&rsquo;aurais une bonne évolution dans ce métier, je me trompais »</em>, lâche-t-il amèrement. Aujourd&rsquo;hui pompier et secouriste dans l&rsquo;une des tours de La Défense, il a gravi les échelons, de deux échelons. Mais, après vingt-deux ans d&rsquo;expérience, il gagne à nouveau le SMIC : <em>« rattrapé »</em> par le salaire minimum, comme il le dit, qui a augmenté plus vite que son salaire.</p>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">C&rsquo;est l&rsquo;un des effets collatéraux de l&rsquo;inflation que la dernière estimation de l&rsquo;INSEE mesurait en France à 5,6 % sur un an en septembre, après + 5,9 % en août, et même + 6,1 % en juillet. Depuis sa création en 1950, le salaire minimum est indexé sur l&rsquo;indice des prix à la consommation et augmente lorsque ce dernier en fait de même. En année « normale », il n&rsquo;y a qu&rsquo;une seule révision, la 1<sup>euh</sup> Janvier. Mais, depuis 2021, elle en a connu quatre : au 1<sup>euh</sup> octobre 2021, au 1<sup>euh</sup> janvier 2022, au 1<sup>euh</sup> mai et encore le 1<sup>euh</sup> août, soit un total de +7,76% sur un an, ce qui représente 98,45 euros nets de plus par mois. Le salaire minimum s&rsquo;élève désormais à 11,07 euros bruts de l&rsquo;heure, soit 1 678,95 euros bruts mensuels.</p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Lire aussi :</span><span class="catcher__desc"> <span class="icon__premium"><span class="sr-only">Article réservé à nos abonnés</span></span> « Avec l&rsquo;inflation, ceux qui sont juste au-dessus se retrouvent rattrapés, voire dépassés, par le SMIC, générant un sentiment de déclassement » </span> </section>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Cependant, 7,76%, c&rsquo;est tout de même plus que l&rsquo;inflation sur un an. Car le salaire minimum interprofessionnel de croissance n&rsquo;est pas seulement indexé sur l&rsquo;indice des prix à la consommation mais aussi en partie sur les augmentations du salaire horaire moyen des ouvriers et employés. De plus, son niveau sert de base à toute l&rsquo;architecture des bas salaires en France.</p>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Un choix fait pour éviter que le Smic ne décroisse, comme ce fut le cas pour son ancêtre, le smig (salaire minimum interprofessionnel garanti), entre 1951 et 1967. Il avait alors progressé beaucoup moins vite que le salaire moyen français poussé par la croissance et les gains de productivité.</p>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Depuis 1982, le niveau du salaire minimum s&rsquo;est stabilisé entre 58% et 63% du salaire médian. Au-delà de cette augmentation automatique, il n&rsquo;y a eu qu&rsquo;un seul « coup de pouce » supplémentaire depuis 2007, après l&rsquo;élection de François Hollande. Depuis, nous sommes strictement satisfaits de la revalorisation légale. Plus favorable en période d&rsquo;inflation.</p>
<p class="article__paragraph article__paragraph--lf">Pour 2022, les derniers chiffres disponibles de la direction de l&rsquo;animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du travail indiquent que le salaire horaire de base des ouvriers et employés avait augmenté, à fin juin, de 3,5% sur un an, et le salaire mensuel de base de tous les salariés de 3,1 %. <em>« Comme le SMIC est indexé sur les prix, et non le reste des salaires, et qu&rsquo;ils n&rsquo;augmentent pas au même rythme pour le moment, on assiste à un resserrement de l&rsquo;écart entre le Smic et le reste des salaires. .</em>souligne Jérôme Gautié, professeur d&rsquo;économie à Paris-I-Panthéon-Sorbonne.<em> Cela crée un phénomène d&rsquo;aplatissement des salaires au bas de la hiérarchie, dans le secteur privé, comme dans le secteur public. »</em></p>
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Comment l’inflation bouleverse la question des bas salaires
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- Categories: emploi
- Tags: basbouleverseCommentdesLinflationquestionsalaires
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