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<figure class="article__media"> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/10/Ce-nest-pas-le-blocage-des-raffineries-qui-a-donne.jpg" width="664" height="443" /> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/10/Ce-nest-pas-le-blocage-des-raffineries-qui-a-donne.jpg" /><figcaption class="article__legend" aria-hidden="true">Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, dans les locaux du journal « Le Monde », le 26 octobre 2022. <span class="article__credit" aria-hidden="true">CAMILLE MILLERAND / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »</span> </figcaption></figure>
<p class="article__paragraph ">Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, revient sur le conflit chez TotalEnergies, dont il réfute l&rsquo;utilité sociale, et plaide pour plus de dialogue pour répondre aux inquiétudes des salariés.</p>
<h3 class="article__question">La grève des raffineries touche à sa fin, quel est votre sentiment sur le climat social en France ?</h3>
<p class="article__paragraph ">Il y a une tension forte, difficile à appréhender. Les changements qui nous attendent ont été intégrés par les travailleurs, mais leurs conséquences restent floues, ce qui suscite une profonde inquiétude. Les enquêtes d&rsquo;opinion montrent une évolution dans la structuration des préoccupations des travailleurs : la répartition de la valeur créée, les conséquences du changement climatique et le rapport au travail ont dépassé la peur du chômage de masse, voire le sujet des retraites.</p>
<p class="article__paragraph ">On observe des inquiétudes individuelles face à l&rsquo;arrivée de l&rsquo;hiver, les bouleversements que va provoquer la transition écologique, l&rsquo;instabilité démocratique&#8230; La question salariale est aussi au cœur des discussions, avec des conflits au plus haut depuis le début de l&rsquo;année. Le contexte d&rsquo;inflation favorise également cette incertitude généralisée : ne sommes-nous qu&rsquo;au début de l&rsquo;épisode inflationniste ?</p>
<h3 class="article__question">La CGT est apparue perdante, car elle n&rsquo;a pas réussi à exporter la grève au-delà des raffineries, néanmoins, sa stratégie de grèves préventives a permis de décrocher un accord généreux chez TotalEnergies. Vous dites merci à la CGT ?</h3>
<p class="article__paragraph ">Non. Ce n&rsquo;est pas le blocage des raffineries qui a conduit à l&rsquo;accord. Les négociations annuelles obligatoires de 2023, qui étaient prévues le 15 novembre, date du début de la grève CGT, auraient abouti au même résultat.</p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Lire aussi :</span><span class="catcher__desc"> Réforme des retraites : « Le risque de la révolte des deuxièmes lignes » </span> </section>
<p class="article__paragraph ">Nous avons mis en lumière un mouvement de grève qui a réuni moins de 300 personnes sur les 14 000 salariés de l&rsquo;industrie raffinage-pétrochimie de TotalEnergies. Dans le même temps, les résultats que l&rsquo;on rencontre dans d&rsquo;autres branches, moins ouvertes aux questions de répartition de la valeur créée, avec des négociations menées dans un climat de relations sociales normales, sont passés sous silence. Si l&rsquo;accord a vraiment été obtenu grâce à la CGT, qu&rsquo;elle le signe ! D&rsquo;autant plus qu&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;un accord majoritaire.</p>
<h3 class="article__question">La CGT n&rsquo;a pas voulu reconnaître cet accord majoritaire. A l&rsquo;instar de ce que l&rsquo;on observe dans le mouvement politique, ressentez-vous une remise en cause de la représentativité dans le milieu syndical ?</h3>
<p class="article__paragraph ">Quand je vois 300 grévistes vouloir décider pour 14 000 salariés, je n&rsquo;appelle pas ça la démocratie. Nous avons le droit d&rsquo;être en désaccord, mais le fait majoritaire doit prévaloir.</p>
<h3 class="article__question">Croyez-vous à un « ruissellement » de revendications, où ceux qui ont les moyens de faire des grèves spectaculaires travailleraient pour les travailleurs de deuxième ligne, ceux-là mêmes qui ont été mis en avant avec les « gilets jaunes », alors pendant la pandémie ?</h3>
<p class="article__paragraph ">Je n&rsquo;y crois pas du tout. Les sous-traitants bénéficient rarement des avances faites par les salariés. Quant à ces emplois fantômes jugés indispensables pendant la pandémie, ils ont été vite oubliés.</p>
<p class="article__paragraph ">Certaines branches sont particulièrement en retard sur le plan salarial, mais on constate aussi des progrès grâce à une démarche syndicale qui se fait au quotidien : il faut arrêter de penser que le syndicalisme ne se manifeste que lors de grands mouvements explosifs.</p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Lire aussi :</span><span class="catcher__desc"> <span class="icon__premium"><span class="sr-only">Article réservé à nos abonnés</span></span> Des raffineurs au PDG de TotalEnergie, la difficile définition d&rsquo;un salaire « juste » </span> </section>
<p class="article__paragraph ">Il faut répondre par le dialogue social à l&rsquo;inquiétude sourde qui se répand dans le pays, corrélée à la montée de l&rsquo;extrême droite. Prenons l&rsquo;exemple du secteur automobile : la part croissante de la production de véhicules électriques va bousculer cette industrie. Les travailleurs le savent et s&rsquo;interrogent sur les répercussions.</p>
<h3 class="article__question">Vous avez remis sur le devant de la scène les questions fiscales et la taxation des plus riches. Pourquoi vous intéressez-vous à ces questions ?</h3>
<p class="article__paragraph ">Il est naturel que la CFDT s&rsquo;intéresse à l&rsquo;intérêt général, les travailleurs étant aussi des citoyens. La pandémie a mis en évidence la solidité de notre système de protection sociale et l&rsquo;importance de nos services publics. Il est donc légitime de se poser la question de la participation de chacun à l&rsquo;intérêt commun.</p>
<p class="article__paragraph ">Après le grand débat, on a identifié à tort un ras-le-bol fiscal des Français, mais leur perception est en réalité celle d&rsquo;une forte inégalité fiscale. On peut donc s&rsquo;interroger sur la contribution des revenus du capital par rapport à celle des revenus du travail et discuter de la fiscalité du patrimoine par exemple.</p>
<p class="article__paragraph ">Quant aux superprofits, il faut surtout regarder à quoi ils servent : financer la transition énergétique ou rémunérer les actionnaires ? Il faut établir des règles collectives et non étudier les entreprises au cas par cas.</p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Lire aussi :</span><span class="catcher__desc"> <span class="icon__premium"><span class="sr-only">Article réservé à nos abonnés</span></span> TotalEnergies : Patrick Pouyanné, un boss brut </span> </section>
<section class="author">
<p class="article__author-container"> <span class="author__detail"><span class="author__name">Philippe Escande</span></span> et <span class="author__detail"><span class="author__name">Françoise Fressoz</span></span> </p>
</section>
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<br /><a href="https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/10/27/laurent-berger-ce-n-est-pas-le-blocage-des-raffineries-qui-a-donne-lieu-a-l-accord-chez-totalenergies_6147540_3234.html">Source link </a></p>

« Ce n’est pas le blocage des raffineries qui a donné lieu à l’accord » chez TotalEnergies
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