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LUn des objectifs de la nouvelle loi sur l’assurance-chômage est de rendre l’indemnisation « contra-cyclique », c’est-à-dire de faire varier le niveau d’indemnisation inversement à l’état du marché du travail. l’emploi – au risque de construire une nouvelle usine à gaz. Mais, dans le même temps, des projets qui permettraient de réaliser des économies importantes restent en sommeil. Par exemple, le régime d’assurance-chômage des frontaliers.
La France compte près d’un demi-million d’habitants qui travaillent avec nos voisins, principalement ceux des frontières est et nord. La France est liée à ces pays par une convention multilatérale européenne : l’employeur étranger d’un frontalier français paie les cotisations dans son pays ; ce travailleur frontalier cotise au régime d’assurance chômage du pays d’emploi. Mais s’il perd son emploi, il dépend de l’assurance-maladie française.
Par exemple, si Marie, habitante d’Annemasse, perd son emploi à Genève, c’est l’agence Pôle emploi d’Annemasse qui va la gérer et lui verser l’assurance chômage sur la base des revenus qu’elle percevait en Suisse, et ce même si Marie est un citoyen suisse. Les caisses suisses ne remboursent au maximum que cinq mois d’indemnisation (trois seulement si elle a travaillé moins de douze mois), alors que la durée d’indemnisation des frontaliers licenciés est beaucoup plus longue. Comme il n’y a pas de transmission transfrontalière des informations d’embauche, Marie peut même oublier de notifier à Pôle Emploi qu’elle a trouvé un emploi en Suisse et continuer à percevoir l’assurance-chômage française pendant un certain temps.
Avec toujours plus de frontaliers français partant pour répondre aux pénuries de main-d’œuvre de nos voisins, mais aussi des ménages suisses s’installant en France pour échapper au prix du foncier dans leur pays, la France a versé, en 2020, 1,1 milliard d’euros d’allocations chômage. pour les frontaliers et a à peine récupéré 200 millions sur fonds étrangers. Un trou abyssal, dont les trois quarts avec la Suisse, qui devrait se réduire cette année, mais toujours autour de 600 millions d’euros. Avec ce système, les entreprises françaises subventionnent efficacement les employeurs étrangers. Et comme les indemnités versées aux frontaliers sont proportionnelles à leur salaire, les employeurs français des zones frontalières peinent à convaincre ces chômeurs de prendre les postes vacants. Ce phénomène est plus marqué à la frontière suisse : l’allocation mensuelle moyenne des frontaliers indemnisés est d’environ 2 700 euros, alors que l’allocation moyenne en France est de 1 200 euros.
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