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<p class="article__paragraph ">Avertissement de temps violent pour la côte ouest des États-Unis. Plusieurs jeunes patrons de la Silicon Valley partent, chassés par leurs actionnaires, ou tout simplement lassés de la vie de start-up devenue adulte. Parag Agrawal vient d&rsquo;être limogé à la tête de Twitter par son nouveau propriétaire Elon Musk. Son départ suit de peu celui de Jack Dorsey, et avant lui Dick Costolo.</p>
<p class="article__paragraph ">Ben Silbermann, co-fondateur du site Pinterest, a démissionné de son poste de directeur général. Emily Weiss, créatrice du site de produits de beauté Glossier, a abandonné ses responsabilités quotidiennes de directrice générale pour s&rsquo;occuper de son bébé. Joe Gebbia, l&rsquo;un des trois piliers d&rsquo;Airbnb, compte lui aussi se consacrer à sa nouvelle start-up : son enfant. Il évoque avec gourmandise la future production de documentaires, tout en restant conseiller et membre du conseil d&rsquo;administration de sa société.</p>
<p class="article__paragraph ">Pour comprendre ces départs multiples, ou du moins ces éloignements, Josh Lerner, professeur à la Harvard Business School, évoque le cycle de vie de l&rsquo;univers des capital-risqueurs, les financiers des start-up high-tech. Quand l&rsquo;argent circule à profusion, ce qui a encore été le cas lors de l&rsquo;année record de 2021 avec des investissements de 344 milliards de dollars (environ 348,5 milliards d&rsquo;euros), ces financiers sont <em>« Enthousiaste, optimiste et mains libres pour les fondateurs »</em>.</p>
<h2 class="article__sub-title">« Mentalement épuisant »</h2>
<p class="article__paragraph ">En revanche, lorsque la crainte d&rsquo;une récession se profile, <em>« ils sont beaucoup plus soucieux de leur retour sur investissement »</em>. <em>« Ils veulent savoir comment et pourquoi les décisions sont prises,</em> insiste le professeur. <em>Ils s&rsquo;arrogent beaucoup plus de droits de contrôle. Et pour l&rsquo;entrepreneur, cela devient moins amusant. Il perd la liberté d&rsquo;adopter des mesures audacieuses et se sent expulsé. »</em> Surtout lorsque la start-up a suffisamment grandi pour atteindre le statut de « Licorne » &#8211; évalué à plus d&rsquo;un milliard de dollars &#8211; la situation change.</p>
<section class="catcher catcher--inline"><span class="catcher__title catcher__title--hide">Lire aussi :</span><span class="catcher__desc"> <span class="icon__premium"><span class="sr-only">Article réservé à nos abonnés</span></span> Recrutement : face à la pénurie de candidats, les entreprises se tournent vers les marchés internationaux </span> </section>
<p class="article__paragraph "><em>« Le fondateur de la start-up doit faire preuve de beaucoup de courage et de détermination pour bousculer le statu quo, </em>déclare Sebastian Mallaby, expert en économie internationale du Council on Foreign Relations (CFR), auteur du livre<em> La loi de puissance. Le capital-risque et l&rsquo;art de la perturbation </em>(Allen Lane, non traduit)<em>. Le patron d&rsquo;une entreprise mature est censé être responsable. Il n&rsquo;est donc pas étonnant que les fondateurs qui réussissent ne réussissent plus lorsque leur entreprise devient publique. »</em> D&rsquo;où le possible changement de chef.</p>
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Aux États-Unis, les jeunes patrons de la Silicon Valley partent
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