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La peur d’un « Local France Télécom ». Le malaise social vécu par le quotidien régional du groupe EBRA (Est Bourgogne Rhône Alpes, pôle média du Crédit Mutuel Alliance Fédérale) est tel que plusieurs salariés du Dernières nouvelles d’Alsace (ADN) interrogé par Le monde n’hésitons pas à citer spontanément l’exemple dramatique du prédécesseur d’Orange, marqué par une série de suicides au cours des années 2008-2009.
En moins de quatre ans, trois salariés de l’entreprise du Bas-Rhin se sont suicidés. Le premier, un technicien de 43 ans, avait sauté du quatrième étage du journal à Strasbourg en décembre 2019 ; le second, un rotativiste de 57 ans, s’était jeté du cinquième niveau d’un parking tout proche de ces mêmes locaux en novembre 2020.
Le climat est à nouveau anxiogène depuis le suicide de Chantal Dou, 41 ans, assistante relation clientèle (ARC) à l’édition de Haguenau, l’une des seize antennes locales. La collaboratrice, décrite par ses collègues comme « très professionnel », « perfectionniste » Et « souriant », a été brûlé. Elle a mis fin à ses jours à son domicile le 17 janvier, alors qu’elle était en arrêt maladie, le quatrième depuis fin 2020.
« Plan social déguisé »
Inquiets, les délégués du personnel déposent une « alerte danger grave et imminent » sur les salariés de Haguenau et de l’ensemble des ARC, quinze salariés chargés de l’accueil des lecteurs dans l’agence alors qu’ils étaient trente-quatre en 2018. Les départs à la retraite, les congés maladie et les mutations ne sont plus remplacés.
« C’est un plan social déguisé », s’en persuade un responsable syndical. Depuis la pandémie de Covid-19, trois centres locaux d’accueil ont fermé sur les seize existants. Alors que des tâches supplémentaires leur ont été allouées, la surcharge de travail est devenue monnaie courante pour ce poste non envisagé par la direction, selon cet interlocuteur.
Plusieurs journalistes au sein de la rédaction, comme des employés de la régie publicitaire, dénoncent une « perte de sens », des « changements forcés », et un « manque de pédagogie » de la part de la direction.
Une cellule psychologique a été mise en place au sein du journal après la mort de Chantal Dou, ainsi qu’un groupe de soutien dans le local de La Haye touché par le drame. Une délégation paritaire d’enquête (comprenant notamment des représentants des salariés, de la direction et de l’inspection du travail) doit maintenant établir un rapport sur les causes de ce dernier suicide avant de présenter ses conclusions au Comité social et économique (CSE) dans les prochaines semaines.
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