[ad_1]
On s’attend généralement à ce que les incubateurs de start-up aident les start-up à réaliser d’excellentes collectes de fonds, et non à en faire elles-mêmes. C’est pourtant ce que fait EuraTechnologies, le campus de Lille, qui a annoncé vendredi 24 juin un tour de table de 24 millions d’euros.
Principal investisseur, l’association familiale Mulliez, issue de la dynastie du même nom, venue du Nord, à la tête de groupes comme Auchan, Norauto ou Decathlon. Tout un symbole pour cette structure d’innovation qui se veut avant tout un ancrage régional. Ses autres actionnaires historiques, la métropole de Lille, la région Hauts-de-France et le Crédit Agricole Nord de France, sont également revenus au pot. Le signe du soutien à ce que certains appellent la « Ch’tilicon Valley » et qui a vu naître des entreprises à succès comme OVH (cloud) ou Exotec (robotique).
Des territoires traumatisés par leur déclassement
L’objectif principal de cette levée de fonds est de favoriser la création d’emplois dans ce territoire marqué par la désindustrialisation. EuraTechnologies elle-même s’est installée sur l’ancien site industriel d’une des plus grandes usines textiles d’Europe, celle de Le Blan Lafont. « Ici, on passe d’une révolution industrielle à l’autre [celle du numérique] »plaide Nicolas Brien, à la tête de la société d’économie mixte lilloise depuis l’été 2021. Le campus a été déployé dans d’autres friches industrielles de la région pour favoriser la création d’emplois dans la nouvelle économie.
L’incubateur prévoit également d’acquérir des équipements de pointe pour plusieurs millions d’euros
Avec cette levée de fonds, le campus s’est fixé pour objectif de créer trois mille emplois permanents d’ici 2027 – plus de dix mille au total depuis son inauguration en 2009 – et de permettre la transformation de ces territoires traumatisés par leur déclassement. . La présence d’actionnaires publics, majoritaires à 55% à l’issue de cette levée de fonds, doit garantir le maintien de ce cap. EuraTechnologies entend faire éclore des entreprises innovantes et viables.
Pour ce faire, l’incubateur recrutera une cinquantaine de personnes afin d’atteindre un effectif d’une centaine de salariés. Ces nouvelles recrues devront accompagner la carrière des jeunes pousses qui ont rejoint ses programmes d’accélération, qui durent deux ans. Au dernier décompte, les promotions comptaient environ deux cents entreprises par an. L’incubateur prévoit également d’acquérir des équipements de pointe pour plusieurs millions d’euros pour attirer des entreprises dites « deep tech », issues de la recherche, souvent à vocation industrielle.
Il vous reste 18,12% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link