[ad_1]
Après de longs mois d’attente, la commune de Revin (Ardennes) peut enfin se réjouir. Après concertation avec l’Etat et les collectivités territoriales, l’entreprise spécialisée dans la micromobilité Cibox a annoncé, jeudi 2 juin, la création d’une usine sur la friche industrielle du Porcher, pour fabriquer à terme 150 000 véhicules électriques par an (des vélos en majorité). Cette installation devrait créer 300 emplois d’ici quatre à cinq ans, dont la première centaine après la première année d’exploitation.
Ce site de 16 000 mètres carrés laisse un mauvais souvenir aux habitants de la région, ainsi qu’à l’État : à l’été 2021, le ministère de l’Économie puis les collectivités s’étaient retirées d’un projet de relocalisation des Cycles Mercier vers ce ville avec un taux de chômage supérieur à 20%, après avoir annoncé la création de 270 emplois quelques mois plus tôt. L’Etat était alors justifié par des soupçons de malversations financières à l’égard de Jean-Marc Seghezzi, directeur de Cycles Mercier.
Sans oublier le fiasco Mercier, les élus locaux affichent un soulagement teinté de vigilance : « Je suis content mais je suis prudent, comme tous les habitants. Je ne serai convaincu de l’efficacité des choses que lorsque les machines viendront dans cette friche pour la réhabiliter, lorsque les ouvriers auront leur premier salaire, et lorsque les vélos sortiront.le juge Pierre Cordier, député (LR) des Ardennes. Ça a révolté les gens ici, je pense que ça a vraiment secoué l’État. »
De nombreuses subventions promises
Contrairement à Mercier, Cibox est une jeune entreprise, créée en 1995, et qui parie depuis dix ans sur le marché porteur des trottinettes et vélos électriques. Jusque-là, elle faisait assembler ses produits en Chine, en Roumanie et au Portugal. « Nous concevons et développons déjà nos produits. Désormais nous les fabriquerons en France pour améliorer notre compétitivitéa expliqué dans un communiqué Georges Lebre, son PDG. À l’aide de machines automatisées, nous produirons des produits de mobilité compétitifs à partir de notre usine et optimiserons nos flux de trésorerie grâce à des cycles d’approvisionnement plus courts. »
L’entreprise a sans doute été convaincue par les nombreuses subventions promises au repreneur de la friche : le site, propriété de la communauté de communes, sera réhabilité avec le concours de l’Etat et de la région Grand-Est pour un coût global estimé à 16 millions d’euros. euros, subventionnés jusqu’à 50%. « Toutes les aides peuvent permettre au prix de revient de la pièce finie d’être plus attractifprécise Pierre Cordier. Et les clients peuvent être plus enclins à acheter un produit qui soutient une région en difficulté. » Cibox bénéficiera également de réductions de charges et d’une exonération d’impôt sur les sociétés pendant cinq ans, grâce au dispositif « bassin d’emploi à redynamiser » (BER).
Cerise sur le gâteau, l’entreprise bénéficiera d’équipements clés en main mis en service par Mercier, et qui n’ont donc jamais été utilisés. Après des travaux de réhabilitation en quelques mois, le constructeur commencera début 2023 par l’installation d’un atelier SAV, avant de lancer la production au premier trimestre 2024. Le député prévient : « L’Etat est condamné à réussir sur le territoire de Revin, s’il veut regagner en crédibilité auprès des Ardennes. »
[ad_2]
Source link