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<figure class="article__media"> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/07/A-Radio-France-la-grande-precarite-des-jeunes-recrues.jpg" alt="Vue aérienne de la Maison de la radio, siège de Radio France, à Paris, le 14 juillet 2018. " width="664" height="443" /> <img src="https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/07/A-Radio-France-la-grande-precarite-des-jeunes-recrues.jpg" alt="Vue aérienne de la Maison de la radio, siège de Radio France, à Paris, le 14 juillet 2018. " /><figcaption class="article__legend" aria-hidden="true">Vue aérienne de la Maison de la radio, siège de Radio France, à Paris, le 14 juillet 2018. <span class="article__credit" aria-hidden="true">GÉRARD JULIEN / AFP</span> </figcaption></figure>
<p class="article__paragraph ">Marie a eu peur ce jour-là. Elle était sur la route, de retour d&rsquo;un contrat dans une station de France Bleu, lorsqu&rsquo;elle a perdu la vue pendant de longues secondes. <em>« J&rsquo;étais dans un état de fatigue extrême et j&rsquo;ai soudain vu du noir. Heureusement, j&rsquo;étais en ligne droite, je tenais le volant du mieux que je pouvais »</em>,<em> </em>raconte le jeune journaliste de 27 ans (dont le prénom a été changé), qui roulait alors d&rsquo;une radio de service public à l&rsquo;autre, après des semaines à un rythme effréné à sillonner la France. Pliée sous la surcharge de travail, elle a depuis décidé de s&rsquo;arrêter un temps &#8211; comme d&rsquo;autres jeunes journalistes contactés, essorés par les conditions de travail de leurs premières années à Radio France.</p>
<p class="article__paragraph ">Les indépendants, ou les contrats à durée déterminée (CDD) inscrits sur le « planning », le système de l&rsquo;entreprise permettant de lier les contrats courts : sans eux certaines rubriques de l&rsquo;information du groupe &#8211; qui regroupent les<strong> </strong>quarante-quatre radios locales de France Bleu, France Inter, Franceinfo… – ne tourneraient pas. Ils sont une centaine à ce jour au programme et à peu près autant de pigistes (près du quart des journalistes de Radio France) ; ils sont sur le pont la nuit ou le week-end, envoyés dans toute la France pour des missions de courte durée, souvent jusqu&rsquo;à épuisement.</p>
<p class="article__paragraph ">Les quinze jeunes recrues qui ont accepté de nous parler ces derniers mois, sous couvert d&rsquo;anonymat par crainte de <em>« représailles »</em>racontent la même histoire : celle d&rsquo;un <em>« précarité institutionnalisée »</em>de longues journées de travail et une pression insupportable, pour lesquelles<em> « n&rsquo;importe quelle entreprise privée aurait déjà été épinglée ».</em></p>
<p class="article__paragraph ">L&rsquo;envie souvent chevillée au corps de travailler pour la fonction publique, ces jeunes journalistes déscolarisés ont fait leurs premiers pas dans l&rsquo;entreprise en tant que pigistes &#8211; missions à la journée, rémunérés 73 euros nets, un montant qui augmente avec l&rsquo;ancienneté. Généralement rattachés à un local France Bleu, sans toutefois garantie d&rsquo;un nombre de jours mensuels travaillés, ils sont déjà régulièrement surchargés de travail. <em>« J&rsquo;ai rencontré l&rsquo;ouvrier du matin quand j&rsquo;ai fini à 3h du matin, après avoir commencé à 8h30 »,</em> relate un journaliste, passé par une station de l&rsquo;Ouest.</p>
<h2 class="article__sub-title">« Conditions de travail illégales »</h2>
<p class="article__paragraph ">Tentante, l&rsquo;expérience freelance c&rsquo;est aussi parce qu&rsquo;elle joue la possibilité, accordée par son rédacteur en chef, de se présenter à un concours interne : deux jours d&rsquo;épreuves et une poignée de sélectionnés, pour ne pas intégrer totalement l&rsquo;entreprise&#8230; mais un vivier pour les contrats à durée déterminée, le fameux « planning » au sein duquel les inscrits sont tenus de se déplacer en remplacement sur tout le territoire &#8211; officiellement le passage obligé pour espérer, à terme, s&rsquo;établir à Radio France. Un système, en place depuis des décennies, qui conduit ces jeunes journalistes à enchaîner les contrats à durée déterminée pendant plusieurs années, pour certains jusqu&rsquo;à plus de cinq ans, en dehors de tout cadre légal.</p>
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A Radio France, la grande précarité des jeunes recrues
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