[ad_1]
Anne Hidalgo verse un peu d’huile dans les rouages sociaux grinçants de la mairie de Paris. De retour à plein temps à la mairie après le fiasco de sa campagne présidentielle, la maire socialiste s’apprête à satisfaire en partie l’une des revendications majeures des syndicats, en sortant quelque 1.600 employés communaux de la précarité en trois ans. La première étape du plan élaboré en ce sens sera soumise au vote des élus lors du prochain Conseil de Paris, à partir du 5 juillet.
« Ce plan est l’illustration de notre volonté de lutter contre la précarité, précise Antoine Guillou, l’adjoint d’Anne Hidalgo en charge des ressources humaines. Il s’appuie sur un diagnostic partagé avec les organisations syndicales. » Ils ont rendu un avis favorable quasi unanime le 7 juin. Seule la FSU s’est abstenue, jugeant le projet insuffisant. Les syndicats sont d’autant plus satisfaits de cette avancée qu’ils ont dû accepter une augmentation du temps de travail dans le cadre de l’application à la Mairie de Paris de la loi de transformation de la fonction publique. « Ce plan contre la précarité est un peu un pendant », glisse un syndicaliste.
Les enjeux sont élevés. La Ville de Paris est une énorme machinerie, qui emploie environ 52 250 personnes en permanence. Essentiellement des fonctionnaires, mais aussi plus de 5 000 « contractuels », qu’ils aient un contrat à durée déterminée (CDD) ou à durée indéterminée (CDI). De plus, il y a un grand nombre de travailleurs temporaires. Environ 20 000 sont payés chaque année, en majorité des femmes. Certains pour un seul service, d’autres pour des mois de travail : animateurs de centres de loisirs, surveillants de cantine, professeurs donnant des cours pour adultes, personnel de nettoyage, surveillants scolaires, etc.
Depuis des années, les syndicats dénoncent le recours massif aux intérimaires et aux contrats à durée déterminée. « Toujours plus de précarité à la Ville de Paris ! »dénonçait encore en janvier un tract du syndicat FSU. « La Ville emploie des milliers de travailleurs temporaires et d’entrepreneurs comme ‘installation de gestion’, de manière abusive et illégale »dit Nicolas Léger, l’un des dirigeants de l’organisation. « Oui, la Ville est en totale irrégularité, souligne Bertrand Vincent, de Force Ouvrière. Elle contourne les règles, et recourt parfois aux vacances pour remplacer une titulaire en congé de maternité, par exemple. »
Antoine Guillou pose un autre regard. « Compte tenu de la taille de la fonction publique parisienne, avec 650 écoles notamment, il n’est pas anormal d’employer des intérimaires, tempère le «M. Ressources Humaines » de la Mairie. Il s’agit souvent de répondre à des pics d’activité de la journée, de la semaine ou de l’année. Par exemple, nous avons besoin d’agents pour aider les enfants à traverser les passages cloutés juste avant et juste après l’école. »
Il vous reste 44,61% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link