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Camaïeu multiplie les appels à l’aide. Depuis début août, la marque de vêtements pour femmes détenue par Hermione People & Brands (HPB), filiale de FIB, société fondée par l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon, cherche des investisseurs ou des repreneurs. Il ne lui reste que quelques jours pour achever son plan de continuation. Mercredi 28 septembre, ses dirigeants doivent en effet présenter la version définitive de leur stratégie de relance de l’entreprise placée en redressement judiciaire début août.
Un « avant-projet » a été présenté le 13 septembre au juge commissaire du tribunal de commerce de Lille, puis, le lendemain, aux représentants du personnel, précise un porte-parole de l’entreprise, sans vouloir confirmer l’ampleur du plan social. qui menace l’entreprise fondée en 1984 à Roubaix (Nord).
Vente du siège social
Car, deux ans après avoir repris Camaieu, à la tête du tribunal de commerce de Lille, s’être engagé à conserver 2 600 des 3 100 salariés et avoir promis de redresser la chaîne grâce à 511 de ses 634 magasins, HPB envisage une nouvelle saignée . « Environ 700 postes » seraient menacés, calcule Thierry Siwik, délégué syndical CGT.
Lors d’une réunion avec le comité social et économique de Camaieu, HPB a assuré qu’il serait en mesure de reclasser une partie du personnel concerné, rapporte ce dernier. Malgré la crise du secteur de l’habillement, le groupe affirme pouvoir leur fournir un emploi au sein de Go Sport ou Gap, des marques qu’il opère également en France.
Le montant des dettes de Camaieu, que le redressement judiciaire a gelé, atteindrait 250 millions d’euros, selon la CGT
Ce plan entraînerait la fermeture de 40% des magasins Camaieu, soit 208 des 508 points de vente, selon un courrier adressé par les administrateurs judiciaires au personnel élu. La vente de certains actifs serait également envisagée. A commencer par la vente du siège social de Roubaix et de son entrepôt, pour un montant estimé à 14 millions d’euros, selon M. Siwik. Une somme censée financer en partie le plan de relance qui, au total, nécessiterait 60 millions d’euros, selon ce délégué syndical. Mais ce projet aurait été écarté par les autorités judiciaires.
En urgence, d’ici le 28 septembre, HPB doit donc revoir le financement de ce plan. Le groupe bordelais dit « sans les nommer, ayant le soutien de trois partenaires financiers »rapporte M. Siwik. « Mais qui peut accorder des fonds aujourd’hui à M. Ohayon ? »demande un avocat représentant l’un des créanciers de l’entreprise. Car les professionnels du financement savent combien d’ardoises l’entreprise a laissées aux donateurs, fournisseurs ou prestataires : le montant des dettes de Camaieu, que le redressement judiciaire a gelées, atteindrait 250 millions d’euros, selon la CGT.
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