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La transformation numérique de toutes les activités dope la croissance des entreprises numériques et les oblige à recruter massivement pour assurer de nouveaux projets. Mais ils peinent à répondre à leurs besoins dans ce domaine faute de candidats suffisants. Et, lorsqu’ils embauchent des ingénieurs juniors, ils doivent les former à leurs outils et méthodes, ce qui ne les rend pleinement opérationnels qu’après plusieurs mois.
L’alternance apporte une solution à ces problèmes ; en effet, il est devenu un véritable canal de recrutement pour ces entreprises. En moyenne, les apprentis, qui ont presque exclusivement entre 16 et 29 ans, représentent entre 5% et 15% de leurs embauches annuelles, et même jusqu’à 25% pour certains groupes comme, par exemple, l’ingénierie et le conseil en technologies Alten. – elle recrute 400 personnes par an pour ses fonctions support dont 100 en alternance.
S’ils avaient accès à l’apprentissage depuis la fin des années 1990, les étudiants post-bac n’appréciaient pas ce mode de formation en alternance. Depuis la réforme de l’enseignement supérieur, qui a harmonisé les diplômes à l’échelle européenne avec le cycle licence-master-doctorat (LMD) au milieu des années 2000, ils ont opté massivement pour ces filières, jusqu’au master. 2, aussi bien en école de commerce ou d’ingénieur qu’en université. En une décennie, la part des apprentis inscrits dans l’enseignement supérieur est passée d’à peine 28 % de l’effectif global fin 2011, à plus de 57 % fin 2021.
Bien que cela représente un investissement important pour les entreprises, qui paient une partie des frais de scolarité et rémunèrent les apprentis, elles en profitent largement, et les aides pendant la période Covid-19 ont également contribué à un effet d’aubaine. .
« C’est un vrai levier pour recruter des juniors. Pendant un à trois ans entre l’entreprise et l’école, ils acquièrent du savoir-faire, de la pratique et, à l’issue de leur apprentissage, ils connaissent l’entreprise et ses outils », souligne Emmanuel Legros, directeur du recrutement France chez Capgemini. En 2022, l’entreprise a embauché plus de neuf mille personnes en France, dont mille apprentis.
Un rôle d’ascenseur social
Ce constat positif est généralement partagé par les alternants. Thiziri Hadji, jeune ingénieur logiciel, a été embauchée par Capgemini en décembre 2022 après y avoir effectué un stage de fin de Master 1 et effectué son année de Master 2 en alternance à l’Université de Nantes. « Je travaille sur le même projet que celui que j’ai commencé en stage, et avec le même tuteur. Cela m’a permis de faire ma marque dans l’équipe, de devenir autonome sur les différents outils avant même d’avoir mon diplôme. Surtout, ça a changé ma vie car je n’avais plus besoin de travailler le soir dans les fast food »dit la jeune femme.
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