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Les syndicats se plongent peu à peu dans une ambiance de veillée armée. Lundi 5 décembre, huit organisations de salariés et cinq mouvements représentatifs des lycéens et étudiants devaient une nouvelle fois se réunir au sujet de la réforme des retraites. L’un des principaux points à l’ordre du jour est d’avancer dans la préparation d’une action collective contre le projet de l’exécutif, que les protagonistes dénoncent unanimement.
La rencontre était prévue alors qu’Emmanuel Macron vient de réaffirmer le caractère » essentiel « transformations à entreprendre, afin de sauver le système [de pensions] ». « Le seul levier dont nous disposons, c’est de travailler plus longtemps »a martelé le président de la République, samedi, sur TF1, soulignant que « Les besoins de financement sont énormes et vont continuer à croître ». Dans une interview fleuve accordée au quotidien Le Parisien de dimanche, le chef de l’Etat reconnaît que le » effort « demandé ne plaît à personne, tout en insistant sur les mesures de « justice et équité » qui sont à l’ordre du jour : relèvement du minimum de retraite pour les personnes ayant accompli une carrière complète, prise en compte de la pénibilité des emplois, dispositions dérogatoires pour ceux qui sont entrés précocement dans la vie active, etc.
Les déclarations de M. Macron s’ajoutent à celles faites par Elisabeth Borne dans un entretien avec le Parisien, en date de vendredi. Esquissant les contours de la réforme, le Premier ministre indique qu’elle sera dévoilée « avant les vacances de Noël », qui sera examiné au Parlement au printemps 2023 puis mis en œuvre à partir de l’été. Mmoi Borne soutient également qu’aucune décision n’a été prise concernant le relèvement de l’âge légal de la retraite, tout en rappelant que « engagement » de M. Macron, pendant la campagne présidentielle, devait se diriger progressivement vers 65 ans.
Ce discours a beaucoup irrité les syndicats, car il leur a donné l’impression que la messe était dite alors même que l’exécutif vient d’ouvrir une dernière « cycle de concertation » sur » l’équilibre « financement des régimes de retraite avec les organisations de salariés et d’employeurs. « On ne comprend pas la stratégie du Premier ministre quand elle s’exprime dans la presse pour présenter des éléments de la réforme des retraites qui ne sont pas vraiment ficelésprécise Yvan Ricordeau, secrétaire national de la CFDT. C’est un non-sens, d’autant plus que les discussions entre le gouvernement et les partenaires sociaux sur cette question se poursuivent. »
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