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Cahier de bureau. La période est intense pour le dialogue social. De retour au bureau, les conflits resurgissent, multiples et plus complexes : tel est le bilan dressé mi-septembre par la Fédération des acteurs des risques psychosociaux (Firps) après deux ans et demi de télétravail régulier. « Les managers sont deux fois plus exposés aux agressions verbales de leurs collègues », observe François Cochet, le président de la FIRPS. « Entre mai 2020 et mai 2021, nous avons eu cinq fois plus de signalements de harcèlement que sur la même période en 2018-2019, avant la crise sanitaire », ajoute Camy Puech, directeur général de Qualisocial, cabinet de conseil en prévention des risques psychosociaux (RPS).
Les causes identifiées par les professionnels de la prévention des RPS sont les nouveaux modes de travail, la perte de temps de régulation, par exemple, entre la fin des réunions et le retour à son poste de travail, et le passage d’une communication informelle à une communication formelle. ‘l’écriture. « Dans une entreprise qui avait perdu son équilibre relationnel, nous avons observé que chacun avait eu tendance à adopter des comportements qui dégradaient le travail des autres », témoigne Camy Puech. Depuis plus de deux ans, le manque de fluidité des relations interprofessionnelles a au mieux mis les problèmes sous le tapis pendant de longs mois, au pire aggravé les situations conflictuelles.
Dans le même temps, le mécanisme de résolution des conflits est au point mort. Détendre l’ambiance à distance est compliqué, en mode hybride aussi. « Pour les personnes éloignées, dans certaines situations de détresse, l’entraide est beaucoup plus compliquée », précise Emmanuel Charlot, directeur général du cabinet de conseil Stimulus France. Et les représentants du personnel ne découvrent souvent les situations problématiques que trop tard, lors de leur officialisation. A cause du télétravail, mais pas seulement.
« Perte de proximité »
Responsables syndicaux, experts des CSE et chercheurs de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES), réunis le 23 septembre à l’Institut des sciences sociales du travail pour faire le point sur les ordonnances Macron de 2017, unanimement observées « une perte de proximité » entre les salariés et leurs représentants.
La présence syndicale sur le lieu de travail a diminué et la« On se rend compte que la disparition du délégué du personnel pose problème. Les élus locaux, dont la définition est floue [ils sont censés régler les situations individuelles], n’ont pas vraiment pris le dessus. Dans certaines entreprises, les salariés les ont rebaptisés « agents de déménagement » »explique Kevin Guillas-Cavan, chercheur à l’IRES.
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