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![« Les entreprises sont confrontées à deux défis urgents : comment répercuter la hausse des prix des matières premières sur leurs prix et comment faire face aux taux d'intérêt qui vont augmenter. »](https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/04/Le-contexte-pre-electoral-a-peu-deffet-sur-les-decisions-daffaires.jpg)
![« Les entreprises sont confrontées à deux défis urgents : comment répercuter la hausse des prix des matières premières sur leurs prix et comment faire face aux taux d'intérêt qui vont augmenter. »](https://thebuzzly.com/wp-content/uploads/2022/04/Le-contexte-pre-electoral-a-peu-deffet-sur-les-decisions-daffaires.jpg)
La campagne présidentielle manque-t-elle les entreprises ? Est-ce une source d’attentisme vis-à-vis de leurs décisions stratégiques ? Jean-Marc Daniel, Professeur émérite à l’ESCP Business School et auteur du livreHistoire de l’économie mondiale (Tallandier, 2021) et Eric Heyer, directeur de l’analyse et de la prospective à l’Observatoire français de l’économie (OFCE), partagent leurs expériences concernant les élections précédentes, ainsi que les paramètres propres aux élections de 2022.
Les périodes pré-électorales affectent-elles l’activité commerciale, les décisions et les investissements ?
Jean Marc Daniel : Cela dépend toujours du contexte et des programmes. Certaines élections sont plus visibles, notamment celle de 1981 : François Mitterrand s’oppose au capitalisme avec un agenda keynésien assez traditionnel. Toutes les élections suivantes se sont construites autour du même discours « ma priorité c’est le travail », mais il n’y a pas eu d’enjeu idéologique ! Plus personne ne doutait du capitalisme. En 2022 nous sommes de nouveau aux élections, où l’un des deux candidats susceptibles d’être élus est dans la logique d’une rupture non pas avec le capitalisme, mais avec la construction européenne.
Éric Heyer : On ne sait pas toujours ce qui est lié aux élections présidentielles et ce qu’il en est de la situation économique du moment. En 1981, le climat des affaires était plutôt défavorable, était-ce dû à la peur des chars russes ? En général, on ne voit jamais de pause dans l’activité juste avant une élection.
Quels indicateurs supportent ce faible impact ?
EH : Si on regarde les marchés financiers, c’est même tout le contraire. Ils tombent dans les six mois après les élections, et dans les six mois précédents ils ont progressé ! L’incertitude n’est jamais bonne pour les affaires, mais l’incertitude électorale n’affecte pas trop l’emploi ou l’investissement. C’est surprenant car en ce moment nous avons une incertitude globale sur les élections présidentielles, les élections législatives, et quand on essaie de mesurer économiquement cette incertitude, elle est très faible. Le rôle des banques centrales est bien plus important, le fait de savoir si elles préféreraient l’austérité ou la reprise…
J.-M.D. : Oui, notre banque centrale est très internationale. En 1981, lorsque François Mitterrand devient le favori, le franc est attaqué, ce qui s’intensifie après l’élection du président. Les entreprises en ont subi les conséquences car les taux d’intérêt ont augmenté après la victoire, mais ils se sont arrêtés après quelques semaines. L’euro est aujourd’hui dans un bloc suffisamment important pour amortir le choc.
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