[ad_1]
De multiples facteurs expliquent la pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire, parmi d’autres secteurs du transport sous pression. A commencer par l’organisation du travail, qui le rend peu attractif : très à temps partiel, avec des horaires contraignants rendant difficile le cumul avec un autre travail, et peu rémunéré.
A cela s’ajoute une pyramide des âges vieillissante (51 ans en moyenne, contre 43 ans dans les autres métiers de la route), pour un métier considéré comme une « reconversion ». Il est exercé notamment par les retraités militaires ou civils souhaitant compléter leur retraite. Et l’abaissement de l’âge légal du permis D de 21 à 18 ans, en 2021, est encore trop récent pour avoir eu un effet.
La crise sanitaire a un peu plus assombri le tableau. Alors que le chiffre d’affaires était déjà élevé, la suspension des transports et des sorties scolaires a entraîné des départs pour les transports de marchandises et les transports urbains, mieux rémunérés. Les entraînements ont également été suspendus, entraînant des retards. Conséquence de la pénurie : « Certaines entreprises refusent le marché, de peur de ne pas pouvoir assurer leurs lignes scolaires – elles encourent le cas échéant sanctions pécuniaires, alerte Jean-Sébastien Barrault, président de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV), estimant qu’il manquera au moins 8.000 chauffeurs à la rentrée.
Un parcours d’apprentissage spécialisé
La crise liée au Covid-19 a également touché les PME fragiles, qui doivent désormais faire face, en plus, à l’explosion des prix du carburant. « Entre les départs à la retraite et les démissions, avec un minimum de trois mois pour former un chauffeur, les recrutements actuels ne sont pas assez importants pour couvrir le besoin »selon M. Barrault.
Les acteurs du secteur et les autorités en charge des transports travaillent à rendre les contrats chauffeurs plus attractifs, notamment en recherchant les moyens d’augmenter le volume d’heures travaillées.
Parmi les pistes : le décalage des horaires d’entrée et de sortie des établissements scolaires (lycées, collèges, écoles primaires) à l’échelle d’un bassin de vie afin de permettre d’enchaîner deux circuits avec le même véhicule et le même conducteur, ce qui permettent d’allonger la durée des contrats de travail. Cette option sera expérimenté dans le Grand-Est, dans le cadre d’une charte signée en mars avec les ministères du travail, des transports et de l’éducation nationale d’alors, et les autres branches des transports, visant à réduire les tensions de recrutement dans les prochaines années. Un cursus d’apprentissage spécialisé (CAP) est également en construction avec l’éducation nationale.
Il vous reste 12,59% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.
[ad_2]
Source link