Ses dix mois derrière les barreaux l’ont marqué à vie. Dans une interview accordée à Paris-Match, Patrick Balkany revient sur la vie en prison.
Une expérience qui l’a pour ainsi dire traumatisé et dont il parle sans le moindre tabou dans le numéro du 23 mars.
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Les Balkany, en proie à l’ennui
Après cinq mois passés en prison sanitaire en 2019, Patrick Balkany a été renvoyé dans les barreaux pour non-respect des obligations liées au port du bracelet électronique. Cette fois, il est passé cinq mois à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis.
Il a été libéré après un aménagement de peine. Une issue favorable quand on sait qu’il a été condamné à quatre ans de prison pour fraude fiscale blanchiment.
Depuis, il a rejoint sa femme dans leur moulin à Giverny où ils mènent une existence paisible. Trop paisible, selon l’ancien maire de Levallois-Perret. Dans les colonnes de Marche parisienneil déplore l’ennui du quotidien.
» Quand on vous empêche de travailler, quand on vous oblige à quitter votre ville, celle dont vous avez pris soin pendant quarante ans, probablement mieux que vos propres enfants, que vous reste-t-il ? », s’est plaint Patrick Balkany auprès des journalistes.
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« Tu manges de la merde comme les autres »
Au cours de son entretien, l’ancien maire de Levallois-Perret a mis l’accent sur les conditions de détention à Fleury-Mérogis. » Le pire c’est l’hôpital pénitentiaire de la Salpêtrière », a commencé Patrick Balkany.
» Vous ne pouvez pas faire votre propre nourriture, ouvrir la fenêtre, fumer. L’hôpital c’est rien, tu manges de la merde comme les autres. Je suis parti de Fleury, je pesais 72 kilos. Aujourd’hui, j’en fais 79 et je vais mieux. Là, je n’ai parlé qu’aux gardes, aux infirmières et au médecin. Mais je savais que j’allais sortir. Et puis, mon père a été déporté à Auschwitz pendant deux ans et sept mois, ça relativise » .
Sa femme très inquiète quand son mari était en prison
Patrick Balkany donne des détails sur l’ambiance compliquée en prison : » La lecture était très difficile. Il y a des malades qui crient. Certains veulent se suicider, mettre le feu à leur cellule. Tu ne dors pas. Ils mettent aussi de grosses radios à la fenêtre et font chier tout le monde » .
Placé à l’isolement, Patrick Balkany ne sortait qu’un quart d’heure par jour. » A La Santé, il y a une petite cour soi-disant VIP. Mais avec les arrivages juste au dessus ! Les gardes m’ont dit : ‘N’y va pas, ils ont des smartphones et tu auras ta photo dans les journaux « , il a dit.
En 2022, Isabelle Balkany, atteinte d’un cancer, n’a pas supporté la séparation. Elle est même allée jusqu’à tenter de mettre fin à ses jours. Elle se souviens : » J’ai découvert quand il est parti que Salah Abdeslam était dans une cellule à côté » . Des informations qui la mettent dans tous ses états.
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