En vertu d’un amendement prévu au nouveau projet de loi sur la sécurité en ligne du Royaume-Uni, les personnes qui partagent des soi-disant « deepfakes » – des images ou des vidéos explicites qui ont été manipulées pour ressembler à quelqu’un sans son consentement – seront parmi celles qui seront spécifiquement criminalisées pour la première fois et risquent de passer du temps derrière les barreaux.
Le gouvernement britannique a déclaré qu’il présenterait également un ensemble de lois supplémentaires pour lutter contre une série de comportements abusifs en ligne, notamment l’installation d’équipements, tels que des caméras cachées, pour prendre ou enregistrer des images de quelqu’un sans son consentement.
Celles-ci couvriront ce qu’on appelle le « downblousing » – où des photos sont prises sur le haut d’une femme sans son consentement. Le ministère de la Justice (MoJ) a déclaré que cela concrétise l’engagement du Premier ministre britannique Rishi Sunak de criminaliser la pratique, conformément aux mesures précédentes prises pour interdire le « upskirting » – ou filmer les vêtements d’une femme sans son consentement.
« Nous devons faire davantage pour protéger les femmes et les filles des personnes qui prennent ou manipulent des photos intimes dans le but de les traquer ou de les humilier », a déclaré le vice-Premier ministre britannique et secrétaire à la Justice, Dominic Raab.
« Nos changements donneront à la police et aux procureurs les pouvoirs dont ils ont besoin pour traduire ces lâches en justice et protéger les femmes et les filles contre de tels abus ignobles », a-t-il déclaré.
L’amendement au projet de loi sur la sécurité en ligne vise à élargir la portée des délits d’image intime actuels, de sorte que davantage d’auteurs feront l’objet de poursuites et éventuellement d’une peine de prison.
Selon les chiffres officiels, environ un adulte sur 14 en Angleterre et au Pays de Galles a été menacé de partager des images intimes, avec plus de 28 000 rapports de divulgation d’images sexuelles privées sans consentement enregistrés par la police entre avril 2015 et décembre 2021.
Le dernier train de réformes du ministère de la Justice fait suite aux préoccupations mondiales croissantes concernant l’abus des nouvelles technologies, notamment la prévalence accrue des « deepfakes ».
Celles-ci impliquent généralement l’utilisation de logiciels d’édition pour créer et partager de fausses images ou vidéos d’une personne sans son consentement, qui sont souvent de nature pornographique.
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